Il s'était levé précipitamment. Et je me demandais s'il ne réagissait pas ainsi parce que mon père était mort. S'il n'avait pas lui aussi cette impression soudaine qu'on n'est jamais assez vivant. S'il n'était pas comme moi saisi par cette idée que la mort d'un père nous précipite dans cette obligation de devenir enfin ce qu'on a toujours voulu être, maître de soi et des circonstances.