– La galette de riz n’est pas encore prête ? À quoi est-ce que tu sers, femme de Meyyan ?
– J’y vais, sœur aînée.
Mais l’autre continue :
– Femme de Meyyan et qui sait, femme de personne. S’il n’a pas de travail, il n’ose pas revenir ici. Et s’il en a un, il s’est sûrement trouvé une petite femme en ville.
Ma mère s’accroupit et mesure la farine dans l’écuelle d’argile. Sa main tremble, oui, mais de fatigue. Les calomnies à propos de mon père ne l’atteignent pas. Un sourire involontaire se dessine même sur ses lèvres. Que sa belle-sœur est stupide de penser la convaincre ainsi de supprimer son bébé !