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Citation de martineden74


Sous son aspect éthique et psychologique, le mouvement des femmes moderne exprime cette lutte pour le développement et l’expression de l’individualité. Il était tout naturel que sa première manifestation fût une rébellion, une révolte contre la communauté dont la femme était le pivot, la famille. Jusqu’ici, l’épanouissement et la vie des femmes étaient placés sous le signe de la soumission à cette entité. La rupture de leurs liens avec la famille constituait ainsi le fondement de leur réévaluation sociale, de leur valeur en tant qu’individus libres.

Dans la lutte pour atteindre cet objectif, il était incontournable que de part et d’autre fussent adoptées des positions unilatérales. Les gardiens de la tradition ne voulaient voir dans la femme que le féminin. Tout ce qui est humain en elle devait être subordonné au féminin et le rester, puisqu’il s’agissait de conserver la « spécificité féminine » et de confiner la femme à des « tâches particulières ». Celles qui portaient le mouvement des femmes opposaient à l’idéal de la femme uniquement femme celui de la femme uniquement humaine. Les militantes féministes les plus partiales considéraient que le féminin dans la femme devait être réprimé, anéanti, pour permettre à l’être humain en elle d’exister. Nombre de productions féministes sont hantées par une créature grotesque, asexuée, une glorification de la « nouvelle femme », une abstraction peu crédible d’une humanité sans sexe et à deux pattes, une « nouvelle Ève » méprisant tout ce qui est féminin en le considérant comme humainement inférieur et indigne, rejetant toutes les tâches féminines spécifiques en les qualifiant d’humiliantes et n’aspirant qu’à vivre en être uniquement humain.
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