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Citations de Clara Zetkin (16)


Je me suis toujours bornée à obéir à ma nature et je ne mérite pas d’éloges. J’ai servi la révolution parce qu’une nécessité interne m’obligeait à servir la cause de la révolution. 
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La bourgeoisie baigne dans un climat de fin du monde, auquel elle cherche à échapper en se réfugiant dans le mysticisme religieux.
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Les pays dans lesquels existe le suffrage dit universel, libre et direct, nous montrent qu’il ne vaut en réalité pas grand-chose. Le droit de vote sans liberté économique n’est ni plus ni moins qu’un chèque sans provision. Si l’émancipation sociale dépendait des droits politiques, la question sociale n’existerait pas dans les pays où le suffrage universel a été instauré. L’émancipation des femmes comme celle de tout le genre humain ne deviendra réalité que le jour où le travail s’émancipera du capital.
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Je pense que le fascisme, malgré toutes ses rodomontades, est la conséquence de l'ébranlement et du déclin de l'économie capitaliste, et un symptôme de la décomposition de l'État bourgeois. Nous ne pourrons le combattre que si nous comprenons qu'il déclenche l'enthousiasme et l'approbation de larges masses sociales qui ont déjà perdu leur sécurité existentielle et, avec elle, toute foi dans l'ordre actuel.
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Il est bien sûr nécessaire, dans ce contexte, d'insister sur le fait que ne pas protéger suffisamment les mères revient à s'en faire les proxénètes.
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l’esclavage social ou la liberté reposent sur la dépendance ou l’indépendance économiques.

Il n’est pas permis à ceux qui combattent pour la libération de tout le genre humain de condamner la moitié de l’humanité à l’esclavage politique et social par le biais de la dépendance économique. De même que le travailleur est sous le joug du capitaliste, la femme est sous le joug de l’homme et elle y restera aussi longtemps qu’elle ne sera pas indépendante économiquement. La condition sine qua non de cette indépendance économique, c’est le travail. Si l’on veut faire des femmes des êtres humains libres, des membres de la société à part entière au même titre que les hommes, il ne faut ni supprimer, ni limiter le travail féminin, sauf dans quelques cas exceptionnels.
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L’organisation des travailleuses ne progressera de manière significative que quand elle ne sera plus seulement l’affaire de quelques personnes isolées et que chaque syndiqué aura à cœur de recruter ses collègues femmes d’usine ou d’atelier. Toutefois, deux conditions sont nécessaires pour mener à bien cette tâche. Les travailleurs doivent cesser de voir avant tout dans les travailleuses des femmes susceptibles d’être courtisées selon leur jeunesse, leur beauté, leur sympathie et leur gaieté, et avec lesquelles on pourrait se permettre d’être brutal ou intrusif selon son propre niveau d’éducation. Les travailleurs doivent au contraire s’habituer à traiter les travailleuses avant tout comme des prolétaires, des compagnes de travail, d’esclavage et d’armes, des égales qui leur sont indispensables dans la lutte des classes.
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 Tout à l’opposé, dans l’Union soviétique chère au cœur de Clara Zetkin, le « projet de société », clairement défini, était « l’homme nouveau »,libéré des trusts patronaux mais aussi, culturellement, des idéologies séniles des classes possédantes. Dont la religion, opium du peuple selon la formule consacrée. 
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 Parmi les plus déshéritées des déshéritées, enfoncées dans les plus profondes profondeurs du servage social par les traditions, lois et décrets religieux, ces femmes se redressent. 
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Au lieu d’être au service de l’homme, l’activité professionnelle le domine.
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des milliers de personnes ayant reçu une formation scientifique et artistique ne sont plus en mesure de mener une existence indépendante sur le plan économique et appropriée sur le plan culturel. Ils deviennent des prolétaires du travail intellectuel qui, comme ceux du travail manuel, doivent vendre leur force de travail, donc leur personne, exploitée par le capitalisme. Ce n’est pas tout. Il existe aujourd’hui une armée de réserve de travailleurs intellectuels, un surplus de prolétaires instruits, non parce que nous manquerions de tâches culturelles, mais parce qu’employer toutes les forces intellectuelles existantes n’est ni nécessaire, ni rentable pour le capital. Combien parmi eux, affamés, ne labourent pas avec leur cerveau ?
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Quelle contradiction ! La profession d’épouse est montrée comme noble et sacrée, et on considère comme des épouses accomplies les femmes qui représentent parfaitement leur maison, deviennent des sortes de beaux meubles luxueux ; ou, dans le meilleur des cas, des servantes obéissantes, des maîtresses de maison et des garde-malades fidèles et attentionnées. Les femmes sont devenues « exigeantes ». Elles ne veulent pas servir les hommes, mais être à leurs côtés, avancer avec eux vers des objectifs élevés. Elles aspirent elles aussi à porter et à protéger leurs idéaux avec conviction, à être leurs camarades de peines et de fléaux, leurs compagnes de luttes. Elles revendiquent le fait de se sentir chez elles dans leur monde et de leur ouvrir un monde à la maison.
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 Dans l’éclat de la lumière électrique évoluent des voiles chatoyants et richement brodés qui, sans recouvrir le visage, rendent charmants leurs figures et mouvements du corps. 
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Quand, avec l’abolition de la propriété privée des moyens de production, la société perdra son caractère marchand ; que le profit capitaliste ne sera plus l’étoile qui la guide ; que la compétition pour le pain et le pouvoir ne déclenchera plus la lutte de tous contre tous, les femmes actives ne seront plus les concurrentes économiques des hommes ; elles deviendront leurs collaboratrices, leurs compagnes dans l’effort et dans l’action. L’intérêt de l’individu et de toute une classe à mettre le travail des femmes en concurrence avec celui des hommes disparaîtra. L’intérêt économique et social du monde masculin à priver le sexe féminin d’activité professionnelle disparaîtra également. En revanche, l’intérêt de la collectivité requerra le libre et plein développement de toutes les capacités, l’activité de tous les membres de la société dans les domaines vers lesquels leur talent et leurs inclinations les poussent. L’égalité de tous prendra alors tout son sens. Non pas l’égalité imposée par l’État coercitif et pénitentiaire, qui tue l’individualité. Cette égalité-là, nous la connaissons aujourd’hui. Non, l’égalité qui crie à chaque individu : « Vis et agis ! », l’égalité économique accordant à chacun la possibilité de s’épanouir. Alors, le talent féminin, libre de toute influence sociale découlant de ses particularités, pourra sans déguisement ni fard s’épanouir et travailler librement, sans que l’activité de la sœur ne mette en danger l’existence du frère. Réduction de salaire et insécurité de l’emploi ne représenteront plus pour les hommes les corollaires du travail des femmes, mais un allègement de leurs charges et de leurs travaux, une plus grande liberté de vivre leur personnalité dans ses spécificités. Si l’activité professionnelle ouvre le monde aux femmes, elle rend aux hommes leur foyer. Car si les femmes travaillent aux côtés des hommes dans tous les domaines de l’activité humaine, les hommes gagnent du temps et de la force pour travailler aux côtés des femmes à la construction du foyer et à l’éducation des enfants.
Avec l’abolition du ménage individuel comme unité de production, la famille devient une entité purement morale, fondée sur l’égalité des femmes et des hommes. L’activité domestique des femmes ne porte plus la marque d’un travail contraint au service des hommes ; elle est valorisée comme une activité sociale libre. Le travail professionnel et le travail des femmes dans la famille s’unissent pour former un ensemble harmonieux, ce qui n’adviendra certainement pas, même dans la société socialiste, sans une lutte acharnée des femmes pour que les frontières entre leurs activités dans le foyer et dans le monde soient claires. Mais ces luttes pourront se dérouler sans la pression de nécessités extérieures déterminant leur issue. Elles resteront des conflits purement moraux, que les femmes affronteront dans la maturité morale et la liberté.
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Sous son aspect éthique et psychologique, le mouvement des femmes moderne exprime cette lutte pour le développement et l’expression de l’individualité. Il était tout naturel que sa première manifestation fût une rébellion, une révolte contre la communauté dont la femme était le pivot, la famille. Jusqu’ici, l’épanouissement et la vie des femmes étaient placés sous le signe de la soumission à cette entité. La rupture de leurs liens avec la famille constituait ainsi le fondement de leur réévaluation sociale, de leur valeur en tant qu’individus libres.

Dans la lutte pour atteindre cet objectif, il était incontournable que de part et d’autre fussent adoptées des positions unilatérales. Les gardiens de la tradition ne voulaient voir dans la femme que le féminin. Tout ce qui est humain en elle devait être subordonné au féminin et le rester, puisqu’il s’agissait de conserver la « spécificité féminine » et de confiner la femme à des « tâches particulières ». Celles qui portaient le mouvement des femmes opposaient à l’idéal de la femme uniquement femme celui de la femme uniquement humaine. Les militantes féministes les plus partiales considéraient que le féminin dans la femme devait être réprimé, anéanti, pour permettre à l’être humain en elle d’exister. Nombre de productions féministes sont hantées par une créature grotesque, asexuée, une glorification de la « nouvelle femme », une abstraction peu crédible d’une humanité sans sexe et à deux pattes, une « nouvelle Ève » méprisant tout ce qui est féminin en le considérant comme humainement inférieur et indigne, rejetant toutes les tâches féminines spécifiques en les qualifiant d’humiliantes et n’aspirant qu’à vivre en être uniquement humain.
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Ce qui a fait des femmes une main-d’œuvre particulièrement appréciée du capitaliste n’est pas seulement leur coût moindre, mais aussi leur plus grande soumission. Le capitaliste a spéculé sur ces deux facteurs pour rémunérer la travailleuse le moins bien possible et pour abaisser au maximum, du fait de sa concurrence, le salaire des hommes. De la même façon, il s’est servi du travail des enfants pour diminuer le salaire des femmes, et de celui des machines pour dévaloriser le travail humain. Si le travail des femmes aboutit à des résultats contraires à sa tendance naturelle, le système capitaliste en est seul responsable ; il est responsable de l’allongement de la journée de travail alors que le travail féminin devrait conduire à la réduire ; il est responsable du fait que le travail féminin n’entraîne pas d’enrichissement de la société, c’est-à-dire un mieux-être de chacun de ses membres, mais seulement l’augmentation du profit d’une poignée de capitalistes et, en même temps, une paupérisation massive et croissante. Les conséquences funestes du travail féminin, si douloureusement ressenties aujourd’hui, ne disparaîtront qu’avec le système de production capitaliste.

Pour ne pas être écrasé par la concurrence, le capitaliste est contraint d’augmenter au maximum la différence entre le prix d’achat (prix de revient) et le prix de vente de ses produits ; il cherche à produire le moins cher et à vendre le plus cher possible. Il a donc tout intérêt à allonger à l’infini la journée de travail et à verser au travailleur un salaire aussi dérisoire que possible. Cette politique va exactement à l’encontre des intérêts tant des travailleuses que des travailleurs. Ainsi, il n’existe pas de réelle opposition entre les intérêts des travailleurs et ceux des travailleuses, mais bien une opposition irréductible entre les intérêts du capital et ceux du travail.

Des motifs économiques s’opposent à ce que l’on revendique l’interdiction du travail féminin. La situation économique actuelle est telle que ni le capitaliste, ni les hommes ne peuvent renoncer au travail des femmes. Le capitaliste doit le maintenir pour rester compétitif et les hommes en ont besoin s’ils veulent fonder une famille. Même dans le cas où le travail des femmes serait interdit par la loi, le salaire des hommes n’en serait pas amélioré pour autant. Le capitaliste ne tarderait pas à compenser la perte d’une main-d’œuvre bon marché par des machines plus perfectionnées et on en reviendrait rapidement au même point.
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