— On a avancé sur la victimologie depuis que l’on connaît l’identité du dernier cadavre. Ketut, un taximan de cinquante-trois ans.
Guntur fixe le flic local d’un œil vif, mais reste muet. Il aspire au silence, à la tranquillité. Le néant est son refuge, parler est un calvaire.
— Il est né ici, à Bali et n’a jamais quitté l’île. Il était marié et père de deux garçons d’une vingtaine d’années. Il allait bientôt devenir grand-père.
Guntur boit une rasade de thé arrangé et se racle la gorge.
— Il n’a pas de casier et est totalement inconnu de nos services. On l’a identifié grâce à un avis de disparition. Son épouse l’a reconnu formellement malgré le fait qu’il lui manque la tête. Tête que l’on n’a toujours pas retrouvée.