Claude Cuénot

Dialectique : 1. Mouvement logique (de rythme souvent ternaire) immanent à la pensée, à la vie, ou à la nature, dans lequel les concepts, comme dans un dialogue, se heurtent et se synthétisent dans un constant dépassement. D’où l’adjectif dialectique. Sens non teilhardien .
2. Deuxième moment de la philosophie teilhardienne, le premier étant conntitué par une « Physique » centrée autour du phénomène humain. Cette dialectique qui a pour prolégomènes une énergétique consiste à passer du phénomène humain au point Oméga, à émerger hors du cercle phénoménal, en s’appuyant sut les postulats de l’action humaine, et à faire intervenir les notions de Révélation et de Christ-Oméga.

• Dialectique de l’action : Agir, c’est créer, et créer, c’est pour toujours. Action réfléchie et disparition totale prévue sont donc cosmiquement incompatibles. L’association, dès lors, dans un même courant évolutif, d’une pensée et de la mort, suscite un conflit fondamental qui doit se terminer par la destruction d’un des deux termes en présence. cette dialectique comporte deux moments :
1. On arrive à définir les trois attributs d’Oméga, réalité, pouvoir totalisateur, irréversibilité.
2. Choix entre les hypothèses d’unification et d’union.

Dialectique de la nature : C’est l’idée que l’ensemble de l’univers concret subit un processus éternel de mouvement, où naissent et se résolvent les contradictions - la négation étant d’abord dans les choses axant d’être dans l’esprit (terme marxiste).

L'homme,non pas centre statique du Monde_comme il s'est cru longtemps; mais axe et lèche de l'évolution, _ ce qui est plus beau.

La sélection naturelle est aussi aveugle qu'un accident de chemin de fer ou qu'une guerre moderne .

Biosphère : Zone de la vie non réfléchie constituant une vaste entité tellurique, siège de propriétés physiques parfaitement déterminées et constituant une puissance commune de développement organique (à ne pas confondre avec le sens de Suess et de Vernadsky), zone biotique des enveloppes terrestres, c’est-à-dire région habitable par les êtres vivants).

Convergence : Deuxième stade de la dialectique teilhardienne de la nature : à chaque niveau de l’être, et spécialement à celui de l’Homo sapiens, la nouvelle multiplicité (matière seconde) engendrée par la divergence tend à être réduite par des phénomènes d’arrangement, d’union et de synthèse.

Approfondissement centrique : Processus par lequel un Centre se situe toujours plus profond, donc unifiant un plus grand nombre d’éléments

Amoriser : Imprégner l’évolution et plus spécialement la collectivisation
humaine d’un amour absolu et personnel.