Vasco Ortigao, face à la ville, s'accouda au parapet du Castello. Il était seul sur l'esplanade déserte. Les soldats du corps de garde l'avaient laissé passer, et le sergent n'avait pas jugé utile de le faire accompagner par un planton.
C'était l'heure favorite des touristes et des promeneurs, car le soleil commençait de s'abaisser vers l'horizon de la mer de Paille, et les ombres portées grandissaient parmi les façades claires et les toits luisants de cet océan de maisons dont les flots monstrueux couvrent, de Belem jusqu'au Puits-de-l'Évêque, les sept collines éparpillées au bord du Tage ...