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Critiques de Claude Froidmont (8)
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Je viendrai à Montréal

Amélie Nothomb a lu et aimé ce roman.

Elle écrit : "Je viendrai à Montréal se lit comme du beurre d'érable. Un délice."

"Il est impossible de ne pas s'attacher à Antoine Dugard. On le suit pas à pas dans ce qui commence doucement, se poursuit tragiquement et se termine par une joie inattendue."
Lien : https://fdeville.com/edition..
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Chez Mauriac à Malagar

Aurait pu mieux faire...C'est l'impression laissée par ce livre - autobiographique? - de Claude Froidmont.

1988. Un étudiant belge - grand-père mineur, parents socialistes militants - veut mettre ses pas dans ceux du grand bourgeois "né du côté des injustes", si différent de lui mais auquel pourtant "tout le ramène par des chemins intimes de traverse", François Mauriac. Pendant un an, grâce à une bourse, à l'appui de l'admirable et tant admiré de lui, Henri Guillemin ( H G), et à celui du fils aîné du "granthomme", Claude, ce jeune homme devient guide à Malagar, tout en préparant un DEA et en songeant à une thèse. En marge du monde, encadré par de pittoresques gardiens, il va vivre une parenthèse enchantée, et surtout naître à l'écriture. Sa chambre est celle de Gide, qui fit un séjour dans la vieille maison en juin 39.

C'est le quotidien non d' "Une année en Provence", mais d'une année à Malagar que vit le lecteur aux côtés du jeune étudiant. Mais si Claude Froidmont a un certain humour, on regrette que ce qui aurait pu donner lieu à des pages désopilantes manque de relief: le débarquement de la TV dans l'ambiance feutrée du domaine avec le cameraman caricatural, l'achat épique par le narrateur de sa première voiture, la chasse aux crottes de chien lors de la visite de Mitterrand, certains visiteurs pittoresques.

Et on regrette surtout que le brouillage temporel, qui ballotte du présent du narrateur aux divers passés de Mauriac, et du "Je" de l'étudiant au "Vous" par lequel il s'adresse à l'écrivain, empêche d'être vraiment pris par le récit.

Il y a heureusement, à partir du dernier tiers du livre, de belles pages. Un vibrant hommage au Bloc-Notes (le BN pour les intimes). Un intéressant témoignage sur "Encrages", le "Groupe", la "machine à rêves et à amitié" qui groupe Claude, le narrateur et ses jeunes amis pour changer le monde par la force de l'amitié et des mots. Une fine analyse du parcours de Mauriac durant la Seconde Guerre Mondiale. de magnifiques mots pour le maître Henri Guillemin, pour la première rencontre de celui-ci avec Paul Desjardins, à l'abbaye cistercienne de Pontigny, et pour l' indéfectible amitié qui en naîtra. Un émouvant hommage, aussi, du jeune Claude à sa modeste famille.

Bref, un ouvrage intéressant, car reposant sur une irremplaçable expérience, mais dont on eût voulu que soit tiré un meilleur parti.





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Chez Mauriac à Malagar

Retour à Malagar avec le bon choix Babelio de cette session. Retour à la case Mauriac, Mauriac que je n'ai pas beaucoup lu d'ailleurs. Il faudrait prendre le temps, il faudrait. En attendant Claude Froidmont, professeur de lettres girondin, nous propose un curieux objet, nommé roman, plutôt une variation, une errance, un peu une dévotion aussi au domaine du grand écrivain (lui écrit grantécrivain), ce fameux domaine de Malagar où le Nobel écrivit une partie de son oeuvre. Quand on entre Chez Mauriac à Malagar on entre dans une église en quelque sorte ou l'hôte Froidmont, sous la forme plus ou moins fictive d'un jeune homme, Liégeois, fils d'un socialiste, athée plutôt prolo, se retrouve dans la grande maison girondine où il est amené à faire visiter le musée consacré à l'auteur de Thérèse Desqueyroux.



Froidmont complique un peu inutilement à mon avis la situation en introduisant la figure tutélaire de l'un de ses maîtres, Henri Guillemin, HG, qui connut si bien tant d'écrivains. Mais Chez Mauriac à Malagar, pour moi qui connais mal le maître de maison, vaut aussi et peut-être surtout par l'atmosphère de cette bâtisse, hautaine mais fascinante. A travers le couple de gardiens, qui l'accueille si bien, lui, ce rouge d'outre Quiévrain, si loin du grand bourgeois à la trajectoire parfois étonnante, à travers les murs, les meubles et plus encore les livres, bouleversé par l'ombre du géant des lettres, le jeune universitaire frisera le syndrome de Stendhal.

J'ai assez aimé ce livre qui parie sur l'intelligence du lecteur, voire une certaine connaissance de l'univers mauriacien, que j'ai déjà dit ne pas avoir. Je l'ai aimé parce que j'aime les livres, clairement. Mais l'ouroboros guette un peu ce bouquin écrit par un professeur qui crée un universitaire qui se prend à écrire à la fois sur le grantécrivain mais aussi à son propre titre. On y croise aussi le fils du grantécrivain, il écrit... Ainsi Chez Mauriac à Malagar règne encore et toujours l'écriture. Parfois jusqu'au vertige.

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Je viendrai à Montréal

Antoine est au bout du rouleau. Enseignant : il a des problèmes avec sa hiérarchie. Écrivain : il peine à concrétiser quoi que ce soit. Homme : il est divorcé. Père : son fils vit loin de lui, à Montréal et ne donne jamais de nouvelle.

Antoine Dugard cultive le doute. Il doute de tout et de tout le monde. Il est persuadé que sa vie ne changera plus.

Jusqu’à ce que tout bascule. Antoine Dugard retrouve un but à sa vie, une force qui le porte et une joie qui lui sourit.

Un livre magnifique.

Et quelle belle écriture que celle de Claude Froidmont !

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Je viendrai à Montréal

Un prof de lettres, grincheux et désabusé, écrivain raté, passe son temps entre les rencontres virtuelles et la nostalgie de ce qu'il aurait pu être.

Sanctionné par l'éducation nationale suite à un différent avec des parents, il est sur la touche.

C'est alors qu'il va retrouver la force vitale de se construire une nouvelle vie.

Une très belle écriture (J'avais déjà lu Chez Mauriac à Malagar, paru il y a quelques années).

Chaudement recommandé!
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Je viendrai à Montréal

Un homme qui part à la dérive peut-il retrouver le goût de la vie ? C'est ce que nous raconte Claude Froidmont dans ce roman.



Une plongée au coeur de l'intime. Une écriture magnifique, aiguisée, fluide, légère et impressionniste. Un régal.





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Chez Mauriac à Malagar

Un jeune Liégeois, fasciné par le monde des Lettres, quitte le ciel bas et gris de sa contrée natale pour un DEA en terre girondine. Là-bas, dans une vieille demeure dominant les vignobles de toute sa beauté, l'ombre d'un hôte de marque l'attend. C'est Mauriac. C'est Malagar. Étrange rencontre que celle-ci, entre l'aura d'un grand écrivain, issu de la bourgeoisie, reflet d'un certain monde des lettres, désormais révolu, et ce jeune Liégeois prolétaire et athée.



Promu guide dans la majesté de ce Malagar austère mais légendaire, le jeune Claude amoureux des mots, dévoré d'admiration, va croiser des fantômes, des ombres d'un autre monde, d'une autre époque, se perdre et se trouver aussi.



Vingt-sept ans plus tard, naviguant entre fiction et souvenirs, entre passé et présent, il raconte ce moment qui aura décidé de toute sa vie. De cette rencontre posthume avec François Mauriac.



Malagar, un nom qui enflamme l'imagination et qui en appelle un autre : Mauriac. La magie d'un lieu qui réveille des ombres. C'est dans l'intimité de ce domaine mythique que nous emmène Claude Froidmont à travers cette expérience en forme presque de voyage initiatique. Ainsi qu'il le souligne lui -même en épilogue :



"J'ai appris, là-bas, à me nourrir des oeuvres d'un homme, et des oeuvres tout court ; appris là-bas, à écrire et n'aurai pas cessé de le faire jusqu'à aujourd'hui."

De l'éblouissement du jeune Claude sur ces terres girondines frémissantes de lumière à Mauriac, lui-même, contemplant les vignobles, les mains posées sur son parapet de pierre, le récit se faufile entre passé et présent, les deux hommes se croisent dans la vieille demeure, sans jamais pouvoir se rencontrer. Le plus jeune cherchant les pas de son aîné, se perdant dans son ombre immense.



Dans cet ouvrage qui n'est ni thèse, ni biographie, le temps se suspend. Le livre tout entier bruisse de l'admiration éperdue de l'auteur pour François Mauriac, de cette emprise insensée qu'exerce Malagar sur ceux qui s'en approchent.



Apprendre à écrire dans la maison d'un géant, mettre ses pas dans ceux d'un grantécrivain. Quelle expérience singulière ! Quel défi aussi. Les ombres des personnages du maître des lieux passent. Son oeuvre entière emplit la maison, l'imprègne. Comment ne pas en être écrasé ?



C'est en nous contant cette aventure intérieure, empreinte de poésie et de nostalgie que Claude Froidmont nous conduit au plus près de Mauriac. Mais parfois, dans les circonvolutions littéraires nous perd aussi un peu dans les méandres des mélanges des genres, des gens et des vies.



Un ouvrage qui plaira sans conteste aux plus amoureux de Mauriac et de son oeuvre, les mauriaciens purs et durs. A qui connaît le maître et a vu Malagar, l'histoire parlera aussi sans (trop de) détour. Mais pour les néophytes, elle risque de paraître obscure ou inaccessible.
Lien : https://juneandcie.wordpress..
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Je viendrai à Montréal

« Je viendrai à Montréal » est un roman sur le renouveau de la vie.

Lorsque tout semble établi, engoncé dans une sorte de défaitisme accepté, un évènement inattendu va permettre à Antoine Dugard de retrouver un sens à sa vie.

Un roman touchant et une très belle écriture.

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