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Citation de collectifpolar


Des coups ébranlent ma porte.

Ça résonne dans ma tête. J’ouvre un œil. Le jour filtre au travers des lamelles des volets roulants.

Nouveaux heurts.

- Oui…

- Il est sept heures, monsieur Burns.

Ça flotte un peu, à dire vrai je ne sais plus très bien où je suis.

- Ces messieurs sont déjà dans la salle à menger.

Cette fois j’y suis !...

- Merci.

Pénible que de se redresser. J’ai la « barre » : bouche, voix pâteuses et front douloureux.

Mieux vaut ne pas me souvenir de ce que j’ai ingurgité entre le coucher du soleil et le moment de grâce où j’ai retrouvé mon lit.

Douche. Mélangeur sur eau froide, pression maximale. La trombe se déverse sur mon crâne, m’enveloppe, me noie. Déluge glacial que je m’oblige à supporter, stoïque dans l’espoir de voir s’effacer ma gueule de bois.

Quatre heures de sommeil en l’occurrence, c’est trop ou pas assez. Dans la foulée, avec le vent qui soufflait sur nous, j’aurais très bien vu un appareillage nocturne, cap plein est, à la rencontre du soleil.

Je coupe l’eau, me bouchonne au gant de crin. Réaction de chaleur bienfaisante. Le temps de me raser, d’enfiler un polo et un short et j’empoigne le sac renfermant mon équipement de plongée.

Mes compagnons sont attablés devant une théière, pots de café, galettes croustillantes et chaudes, papanasis dorés (gâteaux fourrés au fromage blanc), petits pains noirs, crème, miel, mamaliga (polenta), gelée de myrtilles, de fraises… Fastueux et alléchant.

Plutôt que compagnons je devrais dire frères de combat ! Dure bataille que nous avons livrée et dont nous sommes sortis vainqueurs à quatre contre quatorze.

Ça crée des liens, on s’appelle désormais par nos prénoms et comme il y a deux Russes, un Roumain et un Anglais nous avons adopté le français que nous parlons tous couramment afin de renforcer encore davantage notre complicité.

- Café ou thé ?

- Exceptionnellement je prendrai un café, Dimitri !

Karoly pousse vers moi le beurrier, tandis que Boris obligeant me passe les toasts.

- Bien dormi, Michael ?

Dimitri a un petit sourire qui donne à son visage carré, aux maxillaires saillants, un aspect juvénile. De taille moyenne, il est du genre râblé, musclé, possède un regard vif, des yeux tirant sur le gris, et ses cheveux châtain foncé taillés en brosse accentuent l’impression de netteté qui émane de lui.
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