ORIGINE ET FIN DU PAYSAGE
Le paysage ne se regarde pas d'abord : il
s'écoute. Avant d'être cejeu toujours mouvant
de masses et de lignes et ces formes assises qui
s'éploient en elles-mêmes, il est une rumeur ‒
l'infinitude bruissante de la vie et comme la res-
piration du ciel et de la terre, spacieuse, jamais
reprise, issue d'un lointain antérieur à toute mé-
moire et s'ouvrant sans réserve à cet autre loin-
tain promis aux générations à venir. Une at-
mosphère, autrement dit. On voudrait croire :
une fidélité, une constance de fond dans la mo-
bilité des saisons et des heures.
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