S’intéresser à la construction identitaire des personnes, c’est se pencher à la fois sur le processus social qui fait de l’individu une personne humaine, intégrée à sa société et à sa culture, à un moment de son histoire, et sur l’histoire singulière de cet individu, comment il parvient à s’intégrer comme humain, à la faveur de rencontres et d’expériences, fortuites ou imposées
Le terme de construction contient l’idée d’assembler, d’édifier, de composer des éléments mais selon un plan dont nous n’avons pas toujours conscience et pour un résultat qui nous échappe toujours partiellement, puisqu’elle ne dépend pas que de nous et que nous ne savons pas toujours ce que nous faisons !
la fille n’est jamais définie simplement comme existant en tant que telle. Elle l’est toujours par référence à quelqu’un ou à quelque chose par un adjectif qui la caractérise et qui la classe : instrumentalisée et qualifiée pour un usage social spécifique à l’intention de ceux à qui elle est « opposée ».
Les femmes, les sujets-objets de cette recherche doivent prendre la place qui leur est donnée et faire quelque chose pour elles de cet ordre qui les place en position de soumission, en position d’être objets : dans ces conditions comment font-elles pour être sujets ?
Ce non-dit est un secret, un tabou, qui entache la sexualité féminine, la circonscrit, l’enferme, réduit à l’indicible et l’invisible le ressenti de son corps, ce qui est une façon de l’en priver
j’ai mis le corps au coeur du processus adolescent, en tant que les changements pubertaires sont compris par tout un chacun comme le signal du passage à l’adolescence
Le sexe n’est pas définitivement assigné… il faut des moyens sociaux pour le contraindre à demeurer identique à cette assignation