Eux, c'étaient leurs phrases qui me mettaient à l'envers. C'étaient ce qu'ils disaient et qui ne collait pas avec la situation, la beauté, souvent, de ce qu'ils disaient, qui ne collait pas avec leur crasse, leur odeur, avec leurs dents noires, avec leurs fringues trop grandes, avec leur sourire artificiel et leurs yeux absents, avec leurs vieux visages. Ils avaient toujours de vieux visages même quand ils étaient jeunes. Ça n'allait pas ensemble, leur allure et leur âge, leurs paroles et leur air. C'était trop ou pas assez. C'était pour ça qu'en face, on était mal à l'aise.