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Citation de Enjolrasan


Reconnaître la vente de "services sexuels" anéantirait le long travail des femmes pour échapper à une sexualité non désirée. La sexualité est fragile, imprévisible, spontanée, sujette à variations. Rien ne devrait l'y obliger. A cet égard, le mot "droit" aujourd'hui brandit à tout propos, prend soin de masquer son inquiétant revers, celui du devoir. Hommes handicapés, solitaires, disgraciés, consommateurs ou libertins... Tous auraient une excellente raison d'exiger le "droit" d'accéder à des "services sexuels" ; au nom de la solitude, au nom du loisir, au nom de la liberté et des bons sentiments. Mais pour que l'un ait accès au droit à "l'épanouissement sexuel", ou prétendu tel, l'autre est prié (priée) de tirer un trait sur son propre plaisir, son propre désir. En payant, le client prostitueur "éradique" bel et bien son droit à elle de lui dire non. C'est bien cette domination, cette privation du droit de l'autre, qu'il vient acheter. Pourquoi avoir ringardisé le devoir conjugal si c'était pour promouvoir le devoir sexuel ? Pas pour le bien des femmes, on s'en doute ; mais pour servir les intérêts du capitalisme en étendant le devoir artisanal réservé au mari, pas assez rentable, à l'ensemble des "consommateurs".
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