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Critiques de Clayton Henry (18)
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Archer & Armstrong, tome 1 : Le Michelangel..

L'univers de Valiant Comics a été relancé en 2012, avec des séries comme ""Bloodshot", "X-O Manowar" ou encore "Harbinger".



Après avoir parcouru la série "Bloodshot" (qualité variable selon les tomes), je me lance dans "Archer and Amstrong" et je ressors du tome 1 agréablement surpris. Certes, si l'on n'a pas la "fibre comics", il y a peu de chances que l'on apprécie mais les autres peuvent largement y trouver leur compte.



Le pitch : Obadiah Archer est un jeune homme, élevé par le Dominion, un des groupes affiliés à la Secte, qui réunit toutes les sociétés secrètes du monde. Il a été façonné dans les valeurs évangéliques puritaines américaines et entrainé à tous les arts martiaux et techniques de combat connus. A ses 18 ans il est envoyé dans le vaste monde ; son but est de retrouver et de tuer Armstrong, un immortel épicurien vieux de 10 000 ans. Mais rapidement, il découvre qu'il n'est qu'un pion d'un vaste complot séculaire mené par la Secte, dont l'objectif est de faire main basse sur le Don, une machine légendaire aux mystérieux pouvoirs. Il se voit donc contraint à réviser tous ce en quoi il croyait et à faire alliance avec Armstrong...



Oui, c'est indéniable, c'est fun, c'est rythmé, il y a de l'action et de l'humour, notamment parce que le duo Armstrong / Archer fonctionne très bien, du fait de leurs personnalités très différentes (épicurien vs croyant désabusé). De plus, le fait qu'Armstrong soit immortel est une source d'anecdotes improbables quasi inépuisable et très rafraichissantes ("Regarde à gauche ! J'ai tiré un coup dans cette ruelle à l'époque de Napoléon"). La narration n'est pas des plus subtils mais on passe un très agréable moment et ce d'autant plus que les dessins et le découpage sont faits pour être immédiatement compréhensibles. C'est du pur divertissement mais très bien fait.
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Archer & Armstrong, tome 1 : Le Michelangel..

Archer & Armstrong fait partie de ces séries atypiques qui, quoi qu’elles fassent, m’attirent irrésistiblement alors que je sais très bien qu’il ne faudrait pas céder. L’opération de Panini pour mettre en avant l’univers Valiant a fait son effet et parmi les cinq séries déjà lancées, c’est celle-ci que je vous conseille le plus vivement !



Archer & Armstrong est la rencontre improbable entre un vieux soulard, immortel depuis dix mille ans, et un jeune endoctriné nourri au fanatisme depuis ses premiers pas. Fred Van Lente officie au scénario et se fait plaisir sur les dialogues. Il met en place le Michelangelo Code en se fondant sur les tendances habituelles concernant les complots millénaires bien connus comme la franc-maçonnerie ou les réminiscences bibliques. C’est Clayton Henry, connu pour Incredible Hercules et Spider-Girl, autant dire beaucoup de Marvel, qui officie au dessin, parfois secondé par Pepe Pérez.

L’association des deux personnages est complètement barrée mais mène suffisamment loin pour ne pas s’ennuyer. D’ailleurs, comment serait-ce possible ? Armstrong a dix mille ans de blagues et de souvenirs peu reluisants à nous confier, Archer est en total décalage avec la société actuelle et ils trouvent sur leur route des adversaires de plus en plus déjantés : d’une société secrète à masques de taureaux sous Manhattan jusqu’à une secte ninja dans l’Himalaya, les déplacements géographiques font « James Bond », mais c’est complètement assumé, surtout au sein d’une intrigue qui s’amuse à reprendre quelques grands complots et croyances ésotériques, sur le modèle d’un Da Vinci Code pris à l’échelle mondiale.



Les deux aspects, scénaristiques et graphiques, coïncident comme il faut pour rendre ce récit à la fois fun, divertissant et bien construit.



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Archer & Armstrong, tome 1 : Le Michelangel..

Tous les numéros 1 des cinq séries de Valiant Comics à 5€ pièce. Il n’en fallait pas plus pour que je me les procure.



Première incursion dans l’univers de Valiant Comics, avec ce premier tome de Archer et Armstrong. Et déjà première déception. L’histoire aurait pu être sympathique, mais personnellement, cela n’a pas pris sur moi. Entre le jeune Archer qui est un peu trop arrogant à mon gout et Armstrong (immortel de dix mille ans) qui ne pense qu’a boire et à fricoter dans les boites de strip-tease, impossible pour moi d’apprécier ce duo.



Et c’est bien là le problème. Outre le fait que l’intrigue n’est qu’une mélange de multi-complots mondiaux. Les sociétés secrètes des sociétés secrètes qui ont des branches secrètes…. On se croirait dans Da vinci code, mais en pire, c’est pour dire.



Attention, je ne dis pas que c'est mauvais, loin de là, mais je pense que pour ce genre d'univers je ne suis pas assez réceptif. On adhère au genre ou pas.



Par contre, je n’ai vraiment pas accroché au dessins qui sont inégaux tout au long du tome. Armstrong ne fait pas deux fois la même taille, allant d’un homme normal à l’équivalent de Hulk dans certaines cases. Archer quant à lui semble prendre dix ans d’un coup suivant les prises de vues.



Bref, premier test, première déception. Allez, ce n’est rien, je file tester Harbringer !
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Savage

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un récit de l'univers Valiant, univers super héroïque en perte de vitesse ces dernières années, l'univers avait pourtant de bonnes choses à offrir.

L'univers Valiant est pour moi ce que devrait être Marvel et DC aujourd'hui, un univers partagé mais où il est possible de ne lire qu'une seule série sans avoir besoin d'en lire trois ou quatre autres pour avoir toutes les références. Que le lecteur complétiste soit récompensé mais que le lecteur occasionnel ne soit pas lésé, comme cela peut l'être chez les big two avec les events trop nombreux ou les séries A faisant référence à une série B.

Enfin cela ce serait dans le plus beau des mondes, mais malheureusement, Valiant n'est pas exempt de tout reproche, loin de la. Si l'éditeur avait trouvé une bonne approche pour son univers, les récits derrière ne sont pas toujours bons, et c'est d'autant plus vrai c'est dernières années et l'univers Valiant montre des signes de faiblesse.



Bref, revenons à ma lecture de ce tome. Savage est donc une série de l'univers Valiant mais elle est indépendante de tout autre et ne compte qu'un seul volume, même si la fin du récit nous laisse imaginer qu'une suite aurait vu le jour, plusieurs années plus tard, ce n'est toujours pas le cas.

La qualité de l'oeuvre est très variable, que ce soit au niveau du scénario ou au niveau du dessin. On commence avec un très bon premier chapitre que ce soit pour la plume ou pour le coup de crayon mais cela devient plus compliqué par la suite. S'il y a de bons éléments, le récit est très court et ne nous donne pas de réponse à toutes les questions que l'on se pose. Ainsi, on se retrouve à la fin du récit avec un "fin ?" qui nous laisse croire à une suite, d'autant plus que la fin nous donne envie d'avoir cette suite. Mais... elle n'est jamais arrivée... Et nous laisse donc avec un goût de travail inachevé.
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Archer & Armstrong, tome 1 : Le Michelangel..

Je n'avais jamais lu de comics mais cela me tentait. C'est chose faite avec Masse critique BD et la participation de Panini éditeur. Le format étroit de l'album m'a surpris: cela donne à l'intérieur des planches et des dessins ramassés dont j'ai apprécié le graphisme classique précis et bien marqué et la mise en couleurs. L'intrigue navigue avec succès entre mythologie des comics et mythologie antique, tout en glissant des clins d'oeil sur notre société et ses dérives. J'ai suivi avec plaisir les personnages qui ont de l'ampleur et du potentiel pour la suite de leurs aventures. Il fallait s'y attendre: cela "cogne" dans tous les sens, cependant sans violence visuellement agressive. Je ne dis pas que je ferai "ma tasse de thé" de ce genre mais je suis ravi d'avoir découvert cette littérature et cela m'encourage à en lire d'autres ( à commencer par la suite). Bon, je ne suis pas très à l'aise pour rédiger des critiques sur des BD mais j'espère que celle-ci vous donnera envie de dépasser les a-priori et de partir à la découverte du monde des comics.
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Savage

Critique express



One-shot de chez Valiant qui, comme souvent pour ce que j'ai pu en observer, se termine par une "Fin ?"

Une star du football est victime d'un crash et se retrouve avec femme et enfant sur une île... pas déserte - il n'y a pas de suspense.

Pas de suspense, mais quelques surprises, au fil des pages.

Savage c'est le nom de la famille - assez inutilement traduit, en Sauvage donc. Et évidemment l'état vers lequel l'enfant va évoluer.



La couverture : ne trompe pas sur le contenu, mais ne me transporte pas.



Le dessin : là, il y a une chose intéressante, puisque celui-ci est reparti entre Clayton Henry et Lewis Larosa. Chacun dans des styles très différents. Henry se charge des flashbacks et Larosa du présent. Et il y a un choix assez audacieux puisque c'est le passé qui est clair et le présent "flou". J'ai préféré le trait de Larosa, Henry étant trop propre à mon goût.



Le scenario : un peu trop expéditif et avec des transitions à la hache. On peine à voir l'intérêt de l'histoire, surtout si cela devait rester un one-shot.



Le vrai plus de cet album c'est le cahier documentaire en fin de volume. Je suis toujours friand de galeries de couvertures alternatives, mais là on a en plus droit à des commentaires des différents créateurs de la bande-dessinée, directement sur des planches coupées en trois sections : esquisse / encrage / colorisation.

C'est ce qu'il y a de mieux dans ce livre !
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Archer & Armstrong, tome 3 : Le lointain

Un nouveau tome hilarant, avec tout de même des enjeux dramatiques intéressants.

On en découvre plus sur le passé d'Armstrong, et le futur de Archer !



L'univers s'épaissit et se connecte progressivement à d'autres pans de la galaxie Valiant.



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Savage

Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre, mais vraisemblablement appelée à se dérouler dans l'univers partagé Valiant par la suite. Il contient les épisodes 1 à 4, initialement parus en 2016, écrits par B. Clay Moore. Chaque épisode comporte une partie se déroulant dans le passé dessinée et encrée par Lewis Larosa, et une partie se déroulant au temps présent dessinées et encrée par Clayton Henry. La mise en couleurs a été réalisée par Brian Reber, avec l'aide d'Andrew Dallhouse pour l'épisode 3. Les couvertures ont été réalisées par Lewis Larosa. Ce tome se termine avec les couvertures variantes réalisées par Jared Fletcher, Robert Gill, Renato Guedes, Felipe Massafera, Marguerite Sauvage et Bill Sienkiewicz.



Quelque part dans une jungle non identifiée, un garçon habillé de haillons guette une douzaine d'œufs disposés en cercle. Il est installé dans un arbre, et teste le piquant d'une griffe dont il se sert comme une arme. Un vélociraptor arrive dans la clairière, pour vérifier l'état de sa nidation. Sans hésitation, l'adolescent se jette sur lui et il s'en suit un combat acharné entre dinosaure et Kevin Sauvage junior. Le garçon finit par triompher, non sans mal, et il récupère les œufs qu'il met dans un grand sac. Il rejoint alors sa base : une hutte de branchage sur une plage, défendue par des pieux effilés. Il pose le sac d'œufs parmi ses affaires et il joue avec un briquet à essence.



Une douzaine d'années auparavant, Kevin Sauvage (un joueur de football star) et sa femme Ronnie Sauvage (une ex-mannequin) effectuaient un voyage dans leur jet privé, avec leur pilote. Monsieur sirotait un whisky, pendant que madame vérifiait les comptes et que leur bébé dormait dans son berceau. Leur objectif était de relancer la carrière du footballeur aux États-Unis. En plein milieu du vol, leur avion fut frappé par un phénomène électromagnétique. Quand ils reprirent connaissance, leur avion était doucement en train de prendre l'eau et le pilote était mort dans le crash. Ils n'eurent que le temps de prendre leur bébé de de rallier la plage assez proche. Une fois allongée sur la plage, Ronnie s'occupa de son bébé et s'endormit rapidement. Pendant ce temps-là, Kevin alla récupérer ce qu'il pouvait à bord de l'épave de leur jet, avant qu'il ne s'abime au fond des eaux.



Depuis le redémarrage de leur univers partagé en 2012, les responsables éditoriaux Valiant ont privilégié la publication de comics avec des personnages déjà existants, datant de leur vague de publications initiale en 1989, comme X-O Manowar, Harbinger, Shadowman, Eternal Warrior, Bloodshot ou encore Archer & Armstrong. Ce n'est qu'exceptionnellement que Valiant a publié des nouveaux personnages, par exemple Divinity de Matt Kindt & Trevor Hairsine, ou Antonius Axia dans Britannia de Peter Milligan & Juan Jose Ryp. L'apparition d'un nouveau personnage constitue un petit événement pour cet éditeur. Le lecteur découvre Savage avec la couverture de Lewis Larosa qui montre un jeune adolescent venant de triompher d'un vélociraptor avec une arme constituée d'une griffe d'un autre vélociraptor. Ce comics semble promettre des aventures opposant un être humain à des dinosaures.



C'est effectivement ce que découvre le lecteur dans les premières pages, et même la séquence qui conduit à la posture sur la couverture. Lewis Larosa est en très grande forme, avec des planches magnifiques, rendant bien compte de la sauvagerie du combat, des mouvements brusques, par le biais de cases de travers se percutant les unes les autres. Il insuffle une vie impressionnante dans ce vélociraptor et les quelques autres dinosaures qu'il est amené à dessiner par la suite. Il s'applique pour les représenter avec soin, conformément à l'état des connaissances actuelles, en évitant de projeter un quelconque anthropomorphisme sur ces prédateurs. L'épisode 2 offre le spectacle d'autres races de dinosaures représentées avec le même soin, ainsi qu'un autre combat physique, cette fois-ci contre un être humain. La séquence dans l'épisode 3 est tout aussi intense, même si elle ne comporte pas de dinosaure. Lewis Larosa bénéficie d'une mise en couleurs riche, évoquant de la peinture directe, venant habiller chaque surface et ajoutant des informations visuelles en arrière-plan pour donner plus de consistance à la jungle ou à l'océan.



Le lecteur se délecte de ces planches et regrettent qu'elles se lisent aussi vite du fait de l'absence de tout texte. Larosa sait imprimer une vitesse de lecture élevée, en cohérence avec la nature de ces séquences. Par comparaison, les dessins de Clayton Henry apparaissent plus fades et plus sages. Il utilise un trait fin et très propre sur lui, pour détourer les surfaces. Ses images se situent dans un registre plus descriptif, manquant de texture. Pourtant en y prêtant plus d'attention le lecteur constate que ses pages comportent autant d'informations visuelles que celles de Lewis Larosa, mais plus dans les détails des accessoires, des objets et des décors, que dans les textures et les sensations. Le lecteur peut ainsi regarder les caractéristiques du jet privé, les tenues vestimentaires, les différentes plantes, les accessoires dont disposent les rescapés, etc. Malgré tout, les dinosaures perdent de leur superbe, deviennent moins impressionnants, et le petit Kevin impressionne moins, ramené à une apparence plus ordinaire.



Brian Reber revient à une mise en couleurs plus traditionnelle pour les planches de Clayton Henry, avec des aplats de couleurs, et des nuances pour augmenter sans exagérer le relief des surfaces délimitées par les traits de contour, et pour rendre compte de la luminosité de chaque séquence. En fonction des pages, Henry est amené à utiliser des traits de contours fins, ou très fins dont la délicatesse n'est pas très adaptée pour rendre compte de la brutalité des affrontements, de la sauvagerie de Savage, ou encore de la férocité des dinosaures. Or il se trouve que chaque épisode est dessiné aux trois quarts par Clayton Henry. D'un autre côté, il met en œuvre une direction d'acteurs bien pensée qui permet de croire à la situation des personnages et à leur implication. Ainsi le lecteur éprouve l'impression que Ronnie et Kevin junior se cachent réellement dans la jungle, se sentent en sécurité dans leur cabane sur la plage, prennent toutes les précautions nécessaires pour éviter d'avoir à se battre contre les dinosaures, et autres habitants de cette île.



Dès le premier épisode, le lecteur se rend compte que ce comics se lit deux fois plus vite qu'un comics de superhéros classique de même pagination. Il y a donc deux fils narratifs qui viennent se compléter. Le second se déroule dans le passé et permet de comprendre d'où vient ce Savage. B. Clay Moore se montre un peu taquin vis-à-vis du footballeur vedette, déjà un peu sur le retour. Il montre sa faiblesse vis-à-vis de la boisson alcoolisée, mais aussi son courage. Le portrait comporte quelques nuances qui évite la caricature facile. De la même manière, Ronnie dépasse les clichés inhérents à la femme de footballeur. Elle dispose d'un solide sens des affaires, mais aussi d'un véritable courage pour pouvoir subsister dans cet environnement inhospitalier. Malgré tout cette partie de l'histoire suit un chemin tout tracé, sans aucune originalité, jusqu'à ce que finalement Kevin Junior devienne le jeune homme que le lecteur découvre au début du récit.



Malgré les prouesses visuelles de Lewis Larosa et Brian Reber, le lecteur constate aussi que le premier fil narratif est très mince. Savage se bat contre un vélociraptor puis contre d'autres ennemis jusqu'à atteindre son objectif. Là encore l'intrigue s'avère très linéaire, même si elle est bien exécutée. Il est vrai que le scénariste ne dispose que de 4 épisodes pour convaincre le lecteur, mais d'un autre côté son intrigue se révèle assez décompressée, pour faire la part belle aux pages de Larosa. Du coup, le lecteur n'a pas grand-chose à se mettre sous la dent. La dernière page de ce tome l'amène à penser qu'il s'agit plus d'un prologue que d'un chapitre consistant. Avec le recul, il se rend compte que l'objectif de B. Clay Moore était donc d'établir l'existence d'un personnage se battant contre des dinosaures, dont les droits de propriété intellectuelle sont conservés par l'éditeur. Cela fait penser à une autre série que Valiant avait publié dans les années 1990 : Turok, dinosaur hunter. Ce personnage n'appartenait pas à Valiant mais à un autre éditeur. Du coup, Savage apparaît comme une déclinaison assez proche de Turok pur que Valiant puisse à nouveau disposer d'un personnage semblable.



Ce premier tome consacré à un nouveau personnage Valiant se lit très rapidement, avec un certain plaisir, mais aussi une frustration certaine du fait d'une intrigue convenue et peu substantielle. C'est sympathique comme introduction, mais insuffisant comme histoire.
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Archer & Armstrong, tome 1 : Le Michelangel..

Ce tome est le premier d'un nouvelle série de l'univers partagé Valiant. Il comprend les épisodes 1 à 4, initialement parus en 2012, écrits par Fred van Lente, dessinés et encrés par Clayton Henry, avec une mise en couleurs de Matt Milla. La première couverture est réalisée par Mico Suayan, celles des épisodes 2 & 3 par Arturo Lozzi, la quatrième par Jason Pearson. Il est possible de lire cette histoire sans rien connaître de l'univers partagé Valiant.



Du temps de la Mésopotamie antique, Ivar Anni-Padda s'apprête à accomplir un sacrifice humain pour rendre la vie à son frère Gilad, mais son autre frère Aram est plutôt opposé à ce projet. Les choses ne se passent pas comme prévu. De nos jours, dans un parc d'attraction, situé dans l'Ohio, un peu orienté d'un point de vue religieux, Obadiah Archer passe un dernier test qu'il réussit avec facilité. Ses parents Joe Earl (un révérend) et Thelma (une membre du congrès) estiment qu'il est prêt à accomplir son destin : exécuter celui qui ne doit pas être nommé, à New York.



Obadiah Archer arrive à New York et tient son journal intime, à destination de Mary-Maria (une jeune demoiselle qui lui est chère). Il localise rapidement sa victime, grâce à un bidule technologique. Mais Aram Anni-Padda (surnommé Armstrong) se révèle être un drôle de lascar.



Pour la majeure partie des lecteurs, ce tome est l'occasion de découvrir 2 nouveaux personnages, même s'il s'agit en fait d'un redémarrage à zéro d'une série qui a compté 26 épisodes de 1992 à 1994, en majorité réalisée par Barry Windsor Smith (voir Archer & Armstrong: The complete classic, omnibus). Le point de départ est assez déroutant puisqu'il mêle l'ancienne Mésopotamie, avec un jeune homme endoctriné par ses parents qui semblent diriger une forme de secte, découvrant pour la première fois New York, avec un certain décalage entre ses convictions morales et ce qu'il observe. Il y a un autre décalage qui provient de la rencontre avec celui qu'il doit tuer : un individu d'une solide constitution, un peu enrobé, avec un penchant prononcé pour le bon vin, et une forme de résignation existentielle.



Fred van Lente joue sur ce décalage pour insérer une composante comique qui joue sur plusieurs formes d'humour. Il y a bien sûr l'effet déstabilisant pour Obadiah Archer de devoir composer avec celui que ses parents ont désigné comme étant l'homme à abattre, l'opposition entre ses valeurs morales et celles d'Armstrong. Le scénariste n'en rajoute pas sur la naïveté d'Obadiah Archer, par contre il n'hésite pas à faire jouer le rôle du bouffon à Armstrong, que ce soit par les coups qu'il se prend (sans s'en trouver beaucoup plus mal), sa maladresse, ses trous de mémoire, ou sa forme de détachement qui le fait s'intéresser à des futilités en pleine action.



Fred van Lente joue également sur une forme d'humour visuel, qu'il s'agisse d'Armstrong balançant Archer au travers d'un vitrail parce qu'il a mal visé, ou du même Armstrong se vautrant comme un maladroit. Il se moque gentiment d'Archer en lui faisant prendre des vessies pour des lanternes, avec une apparition de Dieu en personne, ou encore avec les moines tibétains qui arborent tous une petite moustache sous le nez, comme un führer bien connu. Il insère quelques références culturelles faciles à reconnaître, à commencer par le titre de ce tome qui singe "Da Vinci code" de Dan Brown.



De son côté, Clayton Henry joue le jeu de cet humour. Il réalise des dessins très propres sur eux, de type réaliste. Ainsi le lecteur reconnaît immédiatement le type de moustache. Il apprécie la disproportion de la silhouette massive d'Armstrong, sur la pauvre petite vespa qui doit supporter son poids. Il sourit devant Armstrong chutant et s'écroulant de tout son long, face contre terre. Le dessinateur réalise des dessins très clairs, sans aucune surcharge qui se lisent rapidement. Il a conçu des visages et des morphologies différents pour chaque personnage, chacun étant aisément reconnaissable.



De la même manière, l'artiste a conçu une tenue spécifique pour chaque personnage, et c'est là que ça commence à tiquer. Obadiah Archer porte le même t-shirt du début jusqu'à la fin, Armstrong porte le même costume 3 pièces du début jusqu'à la fin. Le lecteur peut reconnaître là une licence narrative qui permet à l'artiste de plus facilement identifier ses personnages (alors qu'Henry n'en a pas besoin). Mais dans l'épisode 2 Armstrong se fait tirer dessus à bout portant par un arme automatique qui laisse un trou bien visible dans son costume, trou qui a disparu dès les pages suivantes, sans aucune explication (peut-être des molécules instable piquées à Reed Richards).



De séquence en séquence, le lecteur se rend compte que Clayton Henry représente les événements de manière très littérale, jusqu'à faire apparaître leur caractère outré ou impossible, dans une forme de comique involontaire qui neutralise toute tension dramatique. Dans le deuxième épisode, Armstrong arrache une lourde porte de coffre-fort, de ses gonds, avec des dégâts tellement minimes qu'ils ne correspondent pas à la force qu'il a exercée. Armstrong fonce à fond sur sa vespa, et se sert du capot d'une voiture pour décoller et faire un bond, alors qu'à l'évidence la petite moto ne dispose pas de la puissance nécessaire pour réaliser cette cascade. Dans l'épisode 3, Mary-Maria Archer tient Armstrong à bout de bras, alors qu'elle ne dispose visiblement pas de la force physique nécessaire pour porter une telle masse. Lorsque Armstrong se fait tirer dessus, c'est par une nonne avec un bandeau noir sur un œil qui utilise une vieille arme à feu de type pistolet mitrailleur Thompson (immédiatement reconnaissable par son magasin rond), sans aucune explication quant à l'anachronisme de cette arme.



Une autre caractéristique des dessins de Clayton Henry participe à rompre le charme de l'immersion : la consistance très fluctuante des décors, qui peuvent passer d'éléments concrets et reconnaissables, à une absence totale pendant plusieurs cases.



Fred van Lente a donc remis à jour un point de départ sympathique, avec 2 individus que beaucoup de choses opposent et qui doivent s'entendre pour faire équipe. Le concept de la secte ayant endoctriné Obadiah Archer est bien présenté. Mais très vite, tout perd en consistance. Dès la fin du premier épisode, Obadiah Archer semble s'être fait à l'idée de faire équipe avec Aram Anni-Padda, son conditionnement ayant perdu sa puissance très rapidement. Archer et Armstrong se font un devoir de retrouver les 6 objets manquants le plus rapidement possible, alors que la cachette conçue et réalisée par Michel-Ange semble à l'épreuve de toute autre personne qu'Archer (c'est lui-même qui le dit et qui le montre). Pourtant derrière l'accès de cette cachette il y a des membres d'un ordre secret qui vivent à l'abri (la logique de tout ça finit par s'envoler par la fenêtre).



D'ailleurs le lecteur ne comprend pas trop pourquoi Archer et Armstrong tiennent tellement à réunir tous ces objets dans un même endroit, ce qui évitera à ceux qui les convoitent d'avoir à les chercher. Au final, le lecteur ne dispose pas non plus d'explications quant à l'existence d'une communauté de moines experts en arts martiaux, et partageant les convictions d'Adolph Hitler, en plein Tibet. Donc Fred van Lente a imaginé une intrigue rapide et amusante, mais dont la logique ne résiste pas bien à un moment de recul, moment inéluctable dans la mesure où les dessins de Clayton Henry ne sont pas assez consistants pour maintenir l'immersion du lecteur un épisode durant. 3 étoiles pour un récit sympathique.



En 2012, l'entreprise Valiant décide de valoriser ses propriétés intellectuelles en relançant 4 comics à l'été : Archer & Armstrong, X-O Manowar, Bloodshot, et Harbinger. Or il se trouve que pour les lecteurs des années 1990, Archer & Armstrong est certainement la série qui a laissé le plus de souvenirs du fait de ce duo improbable, et de leurs aventures racontées de main de maître par Barry Windsor Smith. Pour ces lecteurs, il est à craindre que cette nouvelle version ne souffre pas la comparaison avec l'ancienne, et ne justifie pas forcément son existence.
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Archer & Armstrong, tome 1 : Le Michelangel..

J'ai reçu Archer et Armstrong grâce à Masse Critique! Meri Babelio.



Première chose que j'ai pu apprécier: le format à l'américaine. Ensuite la qualité d'édition est super, un beau papier, des surprises à la fin appréciables. J'ai bien aimé les dessins et les couleurs mais je manque d'expérience dans ce domaine pour pouvoir donner un avis.



Pour l'histoire, je m'attendais à des super héros et j'ai été servie. Le rythme est soutenu, la mythologie prend forme dans les rues de New York.

J'ai bien aimé!
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Archer & Armstrong, tome 1 : Le Michelangel..

Pour commencer, merci à Babelio qui grâce à Masse Critique et la participation des éditeurs nous fait découvrir des ouvrages que l'on n'aurait probablement jamais parcouru.

Fan de BD, je ne le suis pas -pour le dire poliment- des Marvel Comics qui ne m'ont jamais inspiré autre chose qu'un profond inintérêt. Archer et Armstrong, fait partie de ses Comics de super-héros.... mais rien à voir avec du Extraman, Génialman, ou Chusupertropsympaman. Le graphisme est vraiment bien fait, l'histoire se déroule intelligemment (dans une vision de la société un peu noire et quelque peu complotiste qui peut laisser dubitatif quand même) , avec de l'humour discret, bref on dévore littéralement cette BD, et on cherche désespérément le Tome 2.

En résumé, j'ai aimé et je le conseille vivement.

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Superman Son of Kal El Infinite, tome 3 : F..

Superman Son of Kal-El tome 3 est une sympathique lecture malgré les défauts. Elle marquera plus le lecteur pour son héros que pour ses péripéties.
Lien : https://www.lescomics.fr/rec..
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Superman Son of Kal El Infinite, tome 3 : F..

On commence par une couverture hyper classe (ma préférée des 3 tomes).



La fin de l'arc sur Gamorra est rythmée et puissante. Différents protagonistes prennent leur place (dont Jay).



On enchaine avec un nouvel arc "Plongée dans l'injustice" qui va nous faire explorer le passé de Jon et le multivers de DC Comics. N'étant pas familier de l'univers DC, j'ai eu quelques craintes de me perdre, mais ce ne fut pas le cas (en fait, les 3 tomes sont hyper accessibles, même pour ceux avec peu de connaissance sur les séries historiques).



Notre héros sera confronté une fois encore à des choix cornéliens en lien avec la justice, ses valeurs, la liberté... Une histoire à part entière, des actions surprenantes...



Les dessins sont de qualité et collent à l'histoire, avec un petit moins pour l'épisode de Darick Robertson, dont je trouve le trait "grossier".

En bonus, des couvertures alternatives, dont certains sont très sympas !



C'est une série complète en trois tome.Tout semble donc terminé à la fin de ce tome 3... la fin.. pour l'instant...???

Si DC garde ce niveau, on en redemande !!!



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Superman Son of Kal El Infinite, tome 3 : F..

Une série qui a fait grand bruit lorsqu’elle a dévoilé l’orientation sexuelle de Jon et qui a mis au goût du jour la lutte contre les injustices. Cependant, le résultat ne s’est pas avéré si original et politique que ça, même si le comics est de très bonne facture dans l’ensemble, en particulier pour avoir fait du fils de Superman un garçon d'aujourd’hui.
Lien : https://www.actuabd.com/Supe..
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Savage

Un bon album qui se "dévore" d'une traite, nous proposant une immersion captivante dans cet univers ultra violent, sans merci.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Savage

Difficile, par moment, de s’attacher aux personnages en raison de la vitesse d’exécution des scènes et du rythme effréné du récit. L’album aurait gagné à compter un, voire deux chapitres supplémentaires, histoire d’éviter un schéma aussi expéditif. C’est son point faible.
Lien : https://www.actuabd.com/Sava..
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Archer & Armstrong, tome 3 : Le lointain

Fred Van Lente se régale dans cette aventure fourre-tout souvent hilarante qui frôle la folie et l’absurde.
Lien : http://www.actuabd.com/Arche..
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Archer & Armstrong, tome 1 : Le Michelangel..

Une série amusante, qui prouve une fois de plus, après X-O Manowar, Harbringer et Bloodshot, toute la qualité du catalogue méconnu Valiant Comics.
Lien : http://bulles-et-onomatopees..
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