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Citation de santorin


Aram décrivit à sa manière son expérience de la fureur et de la violence du genre humain. De ses ravages. A l'aide de mots hachés, déformés, souvent impropres mais toujours émouvants, il raconta sa jeunesse, le génocide de son peuple. Les quinze cent mille morts. Le sort des rescapés. Comme eux, il était venu de l'étranger pour mener en France une vie nouvelle, mais trop de gens, de Français notamment, ignoraient le drame du peuple arménien. Ourfa ! Diarkébir ! Trébizonde ! Rize ! Sansoun ! Tous les ports de la mer Noire, carrefours des caravanes se dirigeant à l'intérieur de la Turquie et de la Perse. Villes aux rues grouillantes d'une population cosmopolite arrivée des quatre coins de l'Orient, toutes transformées en rivières de sang. Des sonneries de clairon avaient donné le signal des massacres et les Muftis lancé l'appel du ministre. Talaat invitant la population à soutenir l'armée dans sa tâche d'extermination, sans égard pour les femmes, les enfants, les vieillards et les infirmes.Quelque tragiques que puissent être les moyens employés, il fallait mettre fin à l'existence du peuple arménien. Sur les rives de l'Euphrate et de l'Araxe, policiers, gendarmes et soldats poursuivaient les convois de déportés en haillons. Les coups de feu claquaient dans les rues et dans les couvents de Saint-Garabed, la nuit viola tout ce qu'elle rencontra. Sivas, son village, fut le théâtre de scènes épouvantables.........
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