Elle l'observait comme un faucon guettant un mulot.
A première vue, elle ressemblait à toutes les femmes des hauts plateaux : desséchée, décolorée, vidée depuis longtemps de tout le suc de la vie. Elle pouvait avoir n'importe quel âge entre vingt et quarante ans, une vingtaine très fatiguée ou une quarantaine momifiée par le soleil. Des mèches de cheveux plats, sans vie, collaient à son front moite, et sa peau ridée était tellement rêche qu'on aurait pu gratter des allumettes dessus. Seuls ses yeux délavés étaient vivants.
Ils iraient dans un pays où il pleuvait de temps en temps et où les semences n'étaient pas obligées d'écarter les pierres pour voir le soleil.
Les hommes sérieusement touchés à la tête sont rarement en état de s'inquiéter de leur santé.
Les mots du cow-boy s'infiltrèrent dans le cerveau de Morrasey comme la pluie transperce un chapeau de feutre bon marché.
quand elle verrait le magot. Ce tas de beaux billets verts, plus épais que la mousse sur les bords d'un ruisseau...
Quand un homme a crevé de faim toute sa vie, il ne reconnaît pas tout de suite le moment où son corps est rassasié.
il le traitait avec ménagements, comme il aurait manipulé un serpent en train de muer.
Les individus capables de tuer de sang-froid ont toujours intrigué leurs semblables.
Les femmes sont toutes les mêmes, il n'y en a pas une qui sache tenir sa langue.