Je suis en état de siège. Je rêve d’urgences hospitalières, celles dont me plaisent l’odeur d’excrément que ne dilue pas celle de la javel, la douceur des brancards et les néons inflexibles, les gueules cassées, les visages tristes, hagardement tristes, les membres amputés, les bandages, les tubes et les perfusions, toute cette principauté du cathéter où j’aimerais qu’une place me fût réservée, avec ma chemise repassée et mon cou parfumé, malgré cette tenue que je peux encore avoir en toute chose.