Je les écoute autrement, comme jamais, fort de la douleur qui élucide les cœurs et toujours reconnaît les siens. Je les écoute et j’entends leur foi dans le langage, dans cette parlure sauvage qui n’est pas une clameur ni une déclamation, un mugissement ou un aboiement, une grosse parole lancée contre la foule, mais un cri nu venu de l’exil, un brame qui, au milieu de la futaie des jours, permet de souffrir encore et d’encore se souffrir.