Elle était charmante cette Madeleine, bourgeoise jusqu'aux tréfonds de son âme. Inquiète comme un moineau. Apeurée comme une souris. Le parfait résultat d'une caste féminicide qui transformait ses femmes en des objets falots à poser, à sa guise, au bout d'une table, près d'une fenêtre ou devant un piano. Fières d'une progéniture qu'elles ne voyaient jamais, mais pour laquelle on les honorait comme service rendu à la riche société lyonnaise.