Un des grands avantages de l’édition numérique, on s’en rend compte au bout de quelques promenades dans ces contrées vertes encore, c’est qu’on y retrouve de la fraîcheur et une volonté ingénue, de la part des auteurs et de leurs éditeurs, de s’exprimer sans que ceux-ci aient à passer par toutes sortes de considérations encombrantes. Et c’est ainsi que leurs voix parviennent fraîches aux oreilles (ou plutôt aux méninges) des lecteurs dans un concert plein de joie improvisée. Concert dans lequel on discerne aussi, et c’est là le petit point sur le « i », des voix régionales qui s’expriment avec une liberté qu’on croyait bien trop domestiquée, malgré le passage de tant de contestataires, dans les terres soumises au régime linguistique de l’Académie Française. La qualité littéraire n’est peut-être pas toujours celle qu’ont l’habitude d’exiger des lecteurs gavés d’une histoire littéraire pluri-séculaire, jalonnée qui plus est des plus grands noms de la littérature mondiale, mais est-ce qu’on refuserait une promenade dans une forêt printanière sous prétexte que les oiseaux auraient séché leurs leçons de solmisation ?
L’éditeur bruxellois ONLIT Éditions fournit un bel exemple d’un tel éditeur enthousiaste, avec des auteurs du cru dont les textes auraient sans doute du mal à franchir la barrière de Quiévrain sans ce véhicule magique qu’est l’édition numérique. J’ai eu l’occasion, il y a peu, de parler d’un de leurs textes, à savoir Autoroute de Soleil de Grégoire Polet, et la qualité de celui-ci m’a amené à renouveler assez rapidement l’expérience. Et comme je suis toujours prêt à céder aux Sirènes de l’érotisme, j’ai laissé tomber mon dévolu sur un recueil de nouvelles érotiques signé Coline Mauret : Couleurs.
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