Ancienne capitale de la duc lié de Bourgogne et résidence officielle de ses ducs, Dijon a dû, pendant cent quinze ans, de 1364 à 1477, contenir de merveilleux objets d'art. Le raffinement de civilisation, le luxe, la richesse et le goût personnel de Philippe le Hardi et de Philippe le Bon avaient doté la Bourgogne d'un art des mieux caractérisés, et qui, dans toutes les branches, a brillé d'un vif éclat pendant une longue période.
Ce furent donc les écoles étrangères qui fournirent le plus à la composition de ces musées ; et comme en 1815, lors des reprise exercées par les alliés, les délégués n'eurent pas ou peu connaissance de ces envois, on a pu dire, sans doute avec exagération, mais du moins avec un fond de vérité, qui si le Louvre périssait aujourd'hui, on en retrouverai un second dans les provinces.