Jours de 1903 -
Je ne les ai plus retrouvés - eux que j'aurai si vite perdus...
les yeux pleins de poésie, la pâleur
du visage... dans la nuit qui gagnait la rue...
Je ne les ai plus retrouvés - eux que le hasard seul m'a donnés,
et dont je me suis si facilement détaché ;
pour les désirer ensuite avec angoisse.
Les yeux pleins de poésie, cette pâleur du visage,
ces lèvres-là, je ne les ai plus retrouvés...
(extrait de "Poèmes 1916-1918")