J'ai emprunté ce livre sans trop réfléchir à la Médiathèque car mon fils adore la pastèque et le retour des chaleurs nous autorise à déguster de nouveau ce fruit estival. Alors pourquoi pas une lecture pour savourer ce moment tant attendu ?
L'album en lui même est assez déroutant, tant dans le récit que dans l'illustration. Le texte est une sorte de conte philosophique qui traite à la fois du deuil, de la perte et de la capacité à se laisser bousculer, à casser les rigidités, abandonner le désir de perfection, pour aimer vraiment et vivre heureux malgré le chaos.
Quant aux illustrations, elles semblent de style très différent à chaque page, on passe d'un univers à un autre, les émotions mises en image sont très fortes. L'autrice nous emmène vraiment ailleurs au fil des pages.
Au final, un album jeunesse atypique qui permet d'aborder pas mal de sujets... mon fils de presque 6 ans a été très songeur et m'a dit qu'il était "émouvant".
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Quelle horreur! Un crime sans nom!
Le champ d'Anton a été pillé. Il manque une pastèque.
Oh oui, nous vous entendons d'ici, chers jeunes lecteurs.
De chacun de dire qu'une pastèque ne ressemble pas plus pas moins à une autre pastèque et qu'une pastèque en moins, où serait le mal?
Mais pour Anton, il n'y a pas de bien là-dedans, c'était son champ d'amour.
On lui a ravi un morceau de coeur, c'est certain.
Chers lecteurs, ce n'est pas du jus de sueur qui s'extraira de cette belle chair toute rose, ça sera frais, sucré. Alors vous pensez bien, le voleur, du coeur d'Anton, il s'en moquera bien.
Nous suivons cette pauvre angoisse l'habiter de jour et de nuit et bien entendu, nous sourions de cette émotion décalée qui déborde de vague à l'âme.
Qu'a-t-il bien pu se passer?
Peut-être n'est ce pas un voleur; peut-être a t-elle roulé d'elle-même de ce côté-ci?
Anton va encore nous faire rire et se planter là, à chercher à savoir.
L'histoire est gagnée d'une folie douce, par le truchement de l'esthétique de Marion Duval, à la fantaisie surréaliste.
Nous avons un pied dans le rêve et la réalité, les deux en perte de bon sens pour nous amuser.
Corinne Lovera Vitali remettra bon ordre dans la vie de son personnage, avec un nouveau sens qui finalement permettra à Anton d'aller de l'avant.
Un album étonnant.
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Merci Masse Critique pour cette singulière découverte !
Coupe-le, c'est une aventure dans tous les sens du terme. Des chapitres courts, sans ponctuation, sans ligne de temps définie : en une inspiration on passe du passé au présent, et inversement.
On nous raconte une histoire qui s'est faite, défaite, de la perte, de l'angoisse, des souvenirs beaux, des souvenirs tristes, des regrets. On voyage, aussi. En France, aux États-Unis, dans des hôtels ou des chambres miteuses.
Lire sans ponctuation est un exercice inédit qui m'a au départ posé problème, jusqu'à ce que j'arrive à trouver le rythme et c'était plutôt intéressant ! À noter aussi que la couverture de l'ouvrage est texturée et très agréable. Bonne lecture !
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Un expérience à part. Ici, pas de ponctuation si ce n'est les points en fin de paragraphe. Le titre est assez équivoque, difficile de trouver mon rythme de lecture, tantôt je me laisse porter par la puissance des phrases , tantôt j'essaye de découper le texte en y mettant moi-même la ponctuation.
A lire pour les curieux ou les allergiques à la ponctuation.
Note : livre reçu par Masse Critique
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Le livre comporte 4 récits indépendants : une narratrice évoque successivement un amant corpulent, d’aimables cueilleurs de champignons, un compagnon d’enfance (et son chien), un maître-nageur brut de coffrage.
Pratiquement pas de ponctuation dans cet ouvrage. Si vous aimez le continuum verbal, l’écriture à la « je-te-le-mets-comme-ça-vient », vous pourrez vous sentir à l’aise. Pour moi, c’est plutôt quand même une sorte de maniérisme à l’envers, et un moyen de faire passer ici et là certains développements de mince intérêt.
C’est dommage, il y a dans ce bouquin de belles choses, de beaux portraits, des notations évocatrices, un climat, mais le parti-pris d’écriture ne m’a pas rendu la chose très agréable à lire.
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