L’Obscur n’est pas un monstre.
Il est, c’est tout.
Il se repaît du monde et de ses chagrins. Il se délecte du goût puissant de la peur que charrie le vent. Il a vu de grandes villes lumineuses de bord de mer, des forêts luxuriantes dénuées de vie humaine, des déserts si vastes qu’ils teintent l’horizon de doré. Mais c’est Snakebite qu’il préfère. C’est ici qu’il est né. L’Obscur y est chez lui.
Il a faim ce soir.
Il est rongé par la faim.