Cyril Hofstein

Des histoires de marin à partager sans modération

C’est un livre écrit par un historien, qui relate les évènements et les replace dans leur contexte avec beaucoup de précision ,On se prend vite à zapper d’un chapitre à l’autre .Dans l’Atlas des fortunes de mer, Cyril Hofstein, auteur et journaliste, raconte sous une plume alerte une trentaine d’histoires, des grandes disparitions aux naufrages ; il relate également les nombreux mystères et légendes qui entourent l’univers marin. le plus et pas des moindre en achetant le livrevous soutenez la snsm (La société nationale de sauvetage en mer est une association française, reconnue d'utilité publique. Elle a pour vocation de secourir bénévolement et gratuitement les vies humaines en danger, en mer) « joindre l'utile à l'agréable »

Historien de formation, passionné par le monde maritime et les récits de marins, Cyril Hofstein a fait ses premières armes au Chasse-Marée, avant de rejoindre Le Figaro puis Le Figaro Magazine où il est grand reporter.

Atlas des fortunes de mer récemment paru s’inscrit dans une collection d’autres atlas aux titres évocateurs, comme celui consacré aux « pays qui n’existent pas » ou « aux zones extraterrestres », ou plus sages comme celui dédié à la « zoologie poétique » etc.

L’ouvrage est découpé en cinq parties géographiques (Mers et côte du ponant, De la Baltique au Grand Nord, Mers et côtes du Levant, Caraïbes et Du Pacifique à l’océan Indien) regroupant une quarantaine de textes de deux ou trois pages, chacun accompagné d’une carte pleine page (d’où le terme d’atlas) mais hélas trop sobres pour faire rêver, avec les coordonnées GPS du lieu où se situe l’épisode.

Comme le précise l’introduction, « fortune de mer » n’a rien à voir avec la richesse ou la quête d’un trésor englouti, il faut prendre l’expression dans le sens d’aléa, bon ou mauvais sort. Encore que les mauvais sorts soient plus nombreux : naufrages, disparitions au large, cannibalisme…

Si vous êtes amateur de ces histoires de marins qu’on se raconte le soir à la veillée ou au comptoir des tavernes des ports, vous y retrouverez des aventures connues (la légende du Hollandais volant) et d’autres qui ne le sont pas trop, à moins que ça ne vous remette en mémoire des faits oubliés (la mort mystérieuse d’Albert Londres dans l'incendie du Georges Philippar, paquebot de la Compagnie des messageries maritimes dans la nuit du 15 au 16 mai 1932 au large d'Aden, alors que le grand reporter semblait avoir découvert un grand scandale en Chine…). On picore dans cet ouvrage au gré de son humeur ou de l’histoire qui suscite notre intérêt du moment.

Pour le dire autrement, il s’agit d’un bouquin d’initiation à ce genre de récits maritimes, idéal pour les débutants, les jeunes enfants ou pour trouver un sujet de lecture pour un malade alité. Un livre qui donne envie d’en lire d’autres, plus complets dans le déroulement des faits ou rédigés dans un style moins journalistique, plus littéraire et plus prenant…

je remercie Babelio, Masse critique et les éditions Arthauld pour ce très beau livre. J'ai beaucoup apprécié la qualité de l'édition et la présentation sobre et efficace (camaïeu de bleu et blanc et noir doux adapté au thème). Les différents récits sont courts et complets, le style agréable à lire. j'ai appris beaucoup de choses dans ces récits de naufrages mais pas que, comme ce qu'il se passe dans le port de Chittagong au Bangladesh. les cartes avec les coordonnées sont belles. les histoires sont classées par mer/océans, ensuite pas par ordre chronologique, ce que j'aurais préféré (déformation professionnelle d'historienne). le seul élément qui m'a peut-être manqué (mais je suis allée voir sur Internet pour y pallier), ce serait une gravure, un tableau, une photographie, une Une de journal qui montre le bateau/bâtiment évoqué, car je ne suis pas vraiment familière des différents noms des types de bateaux. C'est un bel ouvrage pour les amateurs d'Histoire, de beaux bateaux et d'histoires de mer belles et/ou tragiques

Magnifique, dangereux, onirique. Un étrange phénomène se produit durant cette nuit de naufrage. Cyril Hofstein nous le raconte avec zèle et poésie. Sous ses mots, c’est un autre monde qui surgit, une légende, celle du Hollandais volant.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..

Depuis la nuit des temps, les océans sont le lieu de drames humains, de hasards chanceux, de disparitions inexpliquées, de naufrages souvent ou peu relatés. Comme son titre ne l'indique pas, il ne s'agit pas de trésors enfouis, de cartes aux trésors, ni de destins fortunés. Classés par grandes zones maritimes, des côtes du Ponant à l'océan indien en passant par les Caraïbes et la Baltique, ce sont trente-et-un récits de sorts particulièrement épiques réservés à certains bateaux, navires, marins…



Dans un album broché, aux pages fines et glacées, riche de nombreuses planches bleutées représentant des cartes maritimes où sont échouées les épaves.



J'ai lu le livre rapidement, trop vite peut-être. Certains récits m'ont bien évidemment davantage intéressée que d'autres, et pour ceux-là, j'ai regretté de n'avoir pas eu un récit plus long, plus étoffé, afin de ressentir davantage le souffle romanesque de ces tragédies, d'en savourer les rudesses, les embruns, les rafales et les chances.



Parmi les naufragés, il y a Albert Londres et son dernier voyage pour un reportage sensible en Chine. Il mourra suite à l'incendie à bord du Georges Philippar. Il y a, à l'inverse, le chanceux Belém qui a échappé à tant d'infortunes. Il y a des caractères trop fiers, belliqueux, tel celui du maréchal d'Estrées, qui emmènent tout droit leur flotte à se fracasser sur des brisants. Il y a des trésors égyptiens qui ont englouti des bateaux curieux, et le sarcophage de Mykérinos avec. Il y a des batailles navales, bien avant la Guerre Froide, entre Confédérés et l'USS Kearsarge, et d'autres bien après, comme en 2000 avec la confiscation du Sedov russe pour litige financier entre la Russie et une société suisse.



Il y a de ces bateaux morts échoués avant de n'avoir jamais pu navigué, et d'autres bâtiments qui ont permis d'e rassasier des soifs d'aventuriers, de corsaires, d'artistes, de marins marchands ou de journalistes.



Au final, cet atlas dresse un aperçu de la multitude et de la richesse de l'histoire des mers et de ses navigateurs, à travers un texte très agréable à lire, et ne fait qu'ouvrir l'appétit sur les passionnants récits des gens de mer. Et les cartes ajoutent davantage une touche poétique qu'un élément de compréhension des récits.


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Son trait puissant, ses personnages sculptés, sa palette sombre rehaussée d’oranges flamboyants, tournoyant dans une mer fouettée de bourrasques ont sur le lecteur un effet dramatique et saisissant. À la fin de l’ouvrage, un petit récapitulatif reprend sur un fond de carte les éléments historiques de la légende.
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