Cyrille Amiel

Le crépuscule des anges de Cyrille Amiel aux éditions Amalthée.
Extrait:
Le radar de visée repéra les cibles potentielles, transféra les données au processeur dernière génération qui détermina le type d'arme à utiliser. Il demanda plusieurs analyses de position puis calcula les vitesses de déplacement enfin, il fit feu avec sa mitrailleuse de 12,7 millimètres. Le tout ne prit que deux secondes et deux dixièmes. le robot tira trois grenades qui firent mouche, recula de dix mètres et se redéploya à bonne distance. Un programme de sécurité enregistra une augmentation anormale de la température extérieure. Le cerveau électronique demanda une localisation de l'assaillant qui n'aboutit pas. Il fit une rapide évaluation de l'état de ses systèmes de repérage qui s'avérèrent tous hors service. Il se mit alors immédiatement en contact avec un autre robot de combat qui lui permit d'utiliser ses caméras et son système de visée. Il élimina l'ange qui le maintenait sous le feu d'un rayon mais ne put réagir au choc frontal de la vague d'attaque qui le réduisit en bouillie comme une dizaine d'autres robots.

Le crépuscule des anges
Extrait : Ma fille est morte Je suis devenue étrangère à la vie. le seul lien qui me reste, c'est ce couteau qui imprime sa réalité dans la paume de ma main.
Ma seule raison de vivre, c'est cette intention qui anime encore la marionnette que j'aperçois dans le reflet de la vitre de la fenêtre...
Là, sous les arbres, il y a un homme qui se dissimule.

Le crépuscule des anges éditions amalthée.
Extrait: Une pluie d'obus de 155 millimètres, tirés par les Caesars du 68e régiment d'artillerie d'Afrique posté quelque part à une vingtaine de kilomètres dans la montagne fait les premières victimes parmi les extraterrestres retardataires. Le Barachois est dévasté en quelques secondes. Un immense panache de feu, de fumée et de gravats masque un instant les assaillants qui traversent le rideau incandescent sans baisser l'allure. Découpant les sacs de sables, les premières déflagrations des papop (poly-armes poly-projectiles) claquent, arrosant les extraterrestres de leur calibre 5,56 haute vélocité. Plusieurs tirs de grenades de 30 millimètres viennent bousculer l'agencement des phalanges sans pour autant arrêter la marée furieuse.

Le crépuscule des anges éditions amalthée.
Extrait: Une pluie d'obus de 155 millimètres, tirés par les Caesars du 68e régiment d'artillerie d'Afrique posté quelque part à une vingtaine de kilomètres dans la montagne fait les premières victimes parmi les extraterrestres retardataires. Le Barachois est dévasté en quelques secondes. Un immense panache de feu, de fumée et de gravats masque un instant les assaillants qui traversent le rideau incandescent sans baisser l'allure. Découpant les sacs de sables, les premières déflagrations des papop (poly-armes poly-projectiles) claquent, arrosant les extraterrestres de leur calibre 5,56 haute vélocité. Plusieurs tirs de grenades de 30 millimètres viennent bousculer l'agencement des phalanges sans pour autant arrêter la marée furieuse.

Extrait:
La morgue de l'hôpital de Saint Benoît se trouvait au sous-sol. Eclairée par une demi-douzaine de néons antiques, elle baignait dans la lumière spécifique de ce mode d'éclairage. On pouvait entendre le bourdonnement de ceux qui bientôt allaient rendre l'âme. Celui du fond était déjà en mode destruction et s'éteignait toutes les deux secondes puis se rallumait en cliquetant. Une dizaine de brancards étaient alignés contre l'un des murs de la pièce. Sous les draps blancs, gisaient les victimes de Marie. André ferma les deux portes battantes à clef.

Le crépuscule des anges aux éditions Amalthée.
Extrait:
La jeune femme s'était évanouie. La douleur sans doute, se dit-il. Elle avait résisté un bon moment, roulant des yeux, le fixant d'un regard de haine. Il s'était même surpris à éprouver de la peur malgré le fait qu'elle soit solidement attachée à la table et dans l'incapacité de lui arraché la gorge avec ses dents. Elle le lui avait promis. Il fit un petit sourire triste. Une autre fois, ma chère! Il ne pouvait s'empêcher d'être admiratif. Elle l'avait insulté sans discontinuer depuis le début de la performance et il avait fallut qu'il dépose ses intestins sur sa poitrine pour qu'elle consente à tourner de l'oeil. Le silence s'était enfin rétabli. Il allait pouvoir se concentrer et poursuivre ses travaux. Dans l'ombre,un bruissement lui signifia que l'assistance attendait mieux. Sur ses épaules pesait le poids des regards attentifs au bon déroulement du rituel. Si jamais, il s'en écartait, si jamais il tentait une improvisation minime, une coquetterie, il serait immédiatement repris par un murmure désapprobateur ou une exclamation outrée.

Chaque geste comptait, la position du corps de la suppliciée, l’attitude de l’officiant. L’énergie qu’il insufflait à son travail était appréciée au plus haut point. « Tout a un sens ! » lui avait martelé son parrain. « Tu dois être conscient de tout ce que tu fais. Sans te laisser envahir par les émotions. La perfection est notre but ! Ne l’oublie pas ! » Il fit le vide et contempla son œuvre. Le corps immobile exsudait la souffrance, l’odeur âcre et métallique du sang frais emplissait ses narines. Il ressentit une pointe de gratitude envers celle qu’il torturait. Grâce à sa force de caractère, il savait qu’il avait marqué des points.