Nous voyons souvent apparaître
Régner et naître
Trois grands dangers :
Le premier mal est pestilence ;
Le second est, en vérité
Grand défaut et stérilité
Des fruits et des biens de la terre,
Et le tiers est cruelle guerre.
(Olivier de la Haye 1348 -page 12)
Et ce serpent ruiné sans rien qui tienne ensemble ces écailles
Le long cheminement qui est ce qui reste d’une muraille
…
On a depuis belle lurette oublié ce qu’il délimite
Et que ce fut le grand terrain domanial de l’épidémie
…
Tu aimes ces contrées de peste entre la Durance et le Rhône
Ce pays sans eau, ces hauteurs où la peur avait fait son trône
Tu l’ouvres devant moi cet incunable plein de tragédies
De meurtres et de poison noir. Moi j’écoute ce que tu dis…)
(Aragon, Prose du bonheur d’Elsa page 7)
Les fléaux, en effet, sont une chose commune, mais on croit difficilement au fléaux lorsqu’ils vous tombent sur la tête. Il y a eu, dans le monde, autant de pestes que de guerres. Et pourtant pestes et guerres trouvent les gens toujours aussi dépourvus
(Albert Camus La peste 1947 page 17)
Lorsque l’agneau ouvrit le quatrième sceau, j’entendis la voix du quatrième vivant qui disait « viens » et je vis : voici un cheval verdâtre et celui qui le montait s’appelait la peste, l’enfer l’accompagnait » (Apocalypse selon Jean page 12)