"Avant l'essor des ateliers d'écriture, être poète signifiait, au mieux, vivre dignement dans la pauvreté. Si les sacrifices qu'exigeait la poésie engendraient beaucoup de souffrance à titre personnel, la rigueur nécessaire pour servir "la Muse ingrate" de Milton profitait à tous en faisant fuir quiconque n'était pas un artiste engagé.
Aujourd'hui, la poésie est une profession plutôt confortable, où il est possible de gagner correctement sa vie - ce n'est pas aussi lucratif que la dermatologie ou le traitement des déchets mais on est bien loin d'une vie d'artiste famélique."