Peut-être ai-je ainsi oscillé toute ma vie entre le désir d’invisibilité, de fusion dans l’apparaître du monde, et la terreur de disparaître ? Aurais-je traversé toutes ces années dans la hantise et la honte de faire tache – grasse, obscène – sur l’ordre infiniment subtil, impénétrable, inépuisable, du monde, du cosmos – ou de ne pas exister en mon nom propre ? Comment se faire accepter du cosmos, de l’ordre beau ? Et ces mots mêmes font tache. Comment les faire musique ?