Daniel Gonzalès

Célia vit avec ses parents au fin fond du Piémont. Une vie dure, où il est difficile de se nourrir. Qu'elle n'est pas sa joie de voir revenir son frère Guanin. Il a trouvé du travail en France et revient accompagné d' Ercole. Sa surprise est d'autant plus grande que Guianin lui fait épouser Ercole sans lui demander son avis. Elle part avec eux pour le sud de la France. Ercole est un personnage silencieux, taciturne et Célia ne veut pas lui céder. La vie en France ne change rien pour elle, Ercole part travailler toute la journée et rentre le soir uniquement pour la critiquer. Ercole a retrouvé ses vieux démons; l'alcool et les femmes, elles doivent toutes lui céder. Il finit par frapper Célia. Célia se lie d'amitié avec Isotta, qui découvre ce qui arrive à son amie et essaie de l'aider. Célia ne doit rien dire. De douleurs en calvaire son caractère va s'affirmer et elle osera quitter Ercole et se passer des ordres de son frère. A travers ce destin, l'auteur aborde la violence d'un homme et une époque où la femme ne doit rien dire. Un très bon roman du terroir.

Le début du livre m'a paru un peu lent mais la fin s'inspire d'un épisode historique de la vie des italiens émigrés en 1893 en France et de la situation économique de l'époque. c'est une fresque de la vie difficile en Italie et en France, pays sous le joug de la catholicité, dans laquelle l'auteur évoque le bien fondé d'une croyance en un dieu bienveillant et juste face à la misère...Chacun se fera sa propre idée selon sa vision personnelle "d'être au monde"...

Un roman du terroir qui s' eternise a mon goût. Celia, mariée sans son accord à un homme violent ne cesse de repeter qu'elle ne peut le quitter car c'est son mari. Certes c'est un sujet intéressant mais là ça traîne en longueur. J'avais hâte de le terminer.