Daniel K. Leroux

Les numéros trimestriels de La Racontotte : Nature et Traditions Comtoises savent conjuguer regards sur la vie actuelle (souvent d'un point de vue pour ainsi dire philosophique), reportages sur la faune ou la flore et évocation de traditions (métier d'antan, architecture d'une ville, savoir-faire, recettes de cuisines etc.).

J'ai particulièrement aimé :

--> Le texte d'ouverture de Daniel LEROUX qui s'interroge sur les relations entre a guerre, le purgatoire, le paradis et l'enfer (3Où le Purgatoire existe.)

--> un poème de Patrick SCHOENLEBER (http://lejardindochiba.blogspot.fr/) : " Un mot pour les abeilles et les fleurs..."

--> La réflexion courte mais dense de Henri MEUNIER qui met en balance espoir et espérance.



J'ajouterai qu'il ne faut surtout pas rater le troisième volet de "Cuisine insolite aux plantes sauvages" qui vous dit comment accommoder pervenches, pissenlits, primevères, sauge, tussilages, sarrasin, trèfle, serpolet, renouées, violettes parmi d'autres. Au menu : vins, liqueurs, salades, purées, miel, hydromel, thé, tisane etc.



Dans les pages suivantes, Jean-Marie MICHELAT nous relate, depuis ses différents postes d'observations en forêt, les différents événements jour après jour de la vie de renards et de blaireaux. Entre nous, j'ai trouvé cetet relation un peu longuette mais je crois que les chasseurs d'images et grands amoureux des animaux sauront apprécier mieux que moi ce reportage à sa juste valeur. Les dessins en noir et blanc illustrant ce long article sont magnifiques de réalité et d'expressivité.



Enfin, parmi bien d'autres articles, j'ai appris beaucoup en lisant la "Petite histoire de l'eau et des bains douches" à Besançon. La lecture de cette mise au point tant historique qu'architecturale devrait faire réfléchir certains de nos contemporains qui gémissent dès que leur douche et/ou la production d'eau chaude est en panne chez eux.



En clair, une fois de plus, sous des airs anecdotiques La Racontotte nous parle de notre vie bien actuelle en évoquant celle d'antan.



Dernière remarque : si une partie des textes de ce périodique est destinée aux Francs-Comtois, la majorité de cet ouvrage saura satisfaire tout amoureux de la nature, de méditation, tout être enclin à réfléchir sur son quotidien.

Ce petit récit condensé, très onirique, aux frontières du mystère, semble tout droit sorti d'une toile de Gustave Moreau.Mystique sans religiosité éternité sans immortalité, ces êtres "assez morts, pour se tenir à la pointe du vivant" entrouvrent la porte du réel sur un entre - deux, "une autre réalité qui est un ailleurs".

Il émane de ce livre, ce que les allemands traduisent par le mot "Stimmung", un romantisme et une candeur d'esprit et de ton, qui ne manquent de toucher au coeur le lecteur.