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Citations de Daniel Martinez (7)


Lettres à Gaëlle - III


Arrivée là parmi nous qui sommes
un peu de ce grand tout
à lui-même livré
avides d’une éternité
comme l’amande de silence
contient l’équation de son mystère
dans les surgissements de la conscience
se profilerait l’ange en patience celui du Fra

j’ouvre avec force mes paupières
pour que s’y diffracte
sur l’écran élargi de l’avant-scène
une flopée de photons soufflés
à la croisée des chemins

entre le corps et le monde en gésine
dans la giration du temps
qui sans fin se distend
de l’intérieur et de l’extérieur tout à la fois

Conquis par les images offertes
et les tisseries du chèvrefeuille
à la fenêtre de l’été
je te regarde encore
associe les lignes nervurées de tes mains
aux desseins des rosiers grimpants
sur le treillis de la façade
dans le bleu chaviré du grand Fond
qui t’a vue paraître
en ce mardi dont j’ai gardé

au creux des paumes
la flamme vive indivisible
qui jamais ne brûle
que dans l’euphorie de ses propres couleurs
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IRIDESCENTES
Ombre dissipe-toi
  
  
  
  
Ombre dissipe-toi
la paix a un visage
à sauvegarder toujours


p.88
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IRIDESCENTES
C’est la nuit
  
  
  
  
        C’est la nuit

        qu’il est beau

        de croire à la lumière


On ne regarde pas le soleil : des yeux, on l’en tient éloigné. De
L’intimité des choses familières. Et si tu possédais ainsi – d’un geste,
un seul – le pouvoir d’annuler le disque lisse qu’offre la nue au blanc
matin ? À seule fin de retarder le plus qu’il te sera possible, un réveil
qu’inconsciemment tu rejettes.


Pierre de lune, où il fait bon se blottir quand épuisée la terre ne peut que
tendre la main pour esquisser du bout des doigts la Voie lactée.


Toucher le bouton de la porte, ouvrir l’espace interstitiel.


p.91
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IRIDESCENTES
Cette rumeur infuse
  
  
  
  
        Cette rumeur infuse
        qui filtre à travers les volets
        d’un Tout pressenti


Elle assemble
deux ou trois ciels
selon les heures du jour
qui scintillent s’étoilent
au chœur de petits points de sens

où boire l’espace inversé
sa bouche d’aube te colore les mains
fripe la peau douce de la fontaine
il te souvient de ses gouttes sonores
perçues dans le silence de l’atelier

l’essentiel est donné
de la ligne à la couleur la toile se compose
évente l’inconnaissable
vaine merveille d’où s’échappent

des brins pâles chuintant
des bleus verts un rose ocré
une fumée de roseaux qui diffractent
les nouvelles harmonies.


p.92
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Lettres à Gaëlle - IX


C’est pour toi que j’écris ma douce
[…]
Tu as neuf mois tout juste en ce jour
les dix bras de la nuit ont soufflé la berceuse
au son de laquelle tu t’es endormie
prise dans le tourbillon au loin
dans l’arbre artériel
toutes les pensées défaites
au pied d’un château d’une cathédrale

Peut-être que la ville entière
tourne un peu sur elle-même
avec les pousses des premiers crocus
avec la fièvre des palais
où nous avons rêvé de marcher

avec la lumière marine où s’anime
l’oiseau à tête bleue
dans le crépuscule du matin
à quoi penses-tu dis-le moi donc
et que mon esprit devienne
celui qui repose en toi

laissant paraître dans l’arrière-fond
les mouchetures des fils d’épeire
quelques tuiles brisées
et les dernières nouvelles du monde
dans la campagne nue
où piaffent des chevaux bais
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Lettres à Gaëlle - IX


C’est pour toi que j’écris ma douce
Hiver touche à sa fin maintenant
avec des mots venus je ne sais d’où
des coraux cervicornes des fibules de cuivre
miment les mille langues muettes
des nuages ébouriffés

Printemps abrite d’impossibles clefs
ouvrant sur le vide
sous les pas de l’Architecte
son nom demeure gravé sur les solives
sur tes abîmes se rie de nous
et de nos vieilles poésies éteintes

écoute vois ces joueurs attablés
dont les regards semblent nous suivre
dans chacun de nos gestes
ils font retentir consonner
ma vie la tienne délivrées …
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Le Temps des yeux


Mandala de sable
où les palais des divinités
fleurissent à l’instar
d’anémones solaires

Ici soient préservées les images
de la pensée substantielle
innervées par le tissu de la voile
grandement déployée

Si sensible la vision de ce champ
qui s’étend hors du monde
iris jaunes et jeux de la foudre
après la première systole

Terrasses et jardins miroitements
pour libérer à la périphérie de l’énigme
le moi dérobé dans l’ombre blanche
cherchant son sens et son objet
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