(...) les erreurs judiciaires procèdent presque toutes d'un excès de cohérence romanesque. À tous les niveaux de l'enquête, gendarmerie, police judiciaire, instruction, expertises psychiatriques, jusque dans le prétoire, chacun s'acharne à bâtir une histoire plausible, à créer une chaîne logique entre supposés mobiles et de prétendus passages à l'acte. Quand ça cloche un peu, on force, sans trop sans rendre compte, et on fout en taule le suspect le plus logiquement compatible. On cherche la cohérence, quoi. Selon Coudrier il n'y a pas de meilleure recette pour fabriquer une erreur judiciaire.