Ce n’est pas « mon hôpital », capitaine. C’est celui de Kadhafi et on m’a dit qu’il avait toujours pris garde que son peuple puisse bénéficier d’un service de santé de grande qualité. Or, c’est bien son peuple, et personne d’autre, qui est hospitalisé ici à cause de cette foutue guerre civile. Parmi ces blessés, il y a de nombreux opposants au régime, en effet, mais également des soldats loyalistes, des islamistes, des femmes et des enfants. Ils sont tous Libyens comme vous, ce sont tous des victimes et je les soigne tous exactement de la même façon, parce que c’est mon métier, mon devoir et celui de tout le personnel soignant.