La distinction s'impose entre livres contrefaits et livres interdits, même si la saisie policière est leur lot commun. La contrefaçon est une défense économique contre le monopole parisien, elle ne fait que reprendre les succès autorisés, à l'usage des provinciaux et des étrangers: c'est une manière de défendre le libéralisme. Le livre prohibé, lui, met en cause la sûreté de la société, il en enfreint les tabous et il en conteste les visions. Depuis les origines, c'est un instrument de combat.