Un jour, Lech a garé son camion sur une aire de repos et sa vie s'est arrêtée. Je m'étais demandé si ce crime n'avait pas quelque chose à voir avec les arnaques concernant le made in France. Sa cargaison de textile fabriquée à Jaworzno était étiquetée « fabriquée en France » dès son arrivée à Troyes. Mais j'ai abandonné cette piste.
Les appellations trompeuses se multiplient, dans le vêtement, l'alimentaire (miel, huile d'olive) et dans des secteurs encore plus vitaux comme celui des médicaments, massivement fabriqués en Chine et souvent reconditionnés de façon frauduleuse quand ils sont déchargés des conteneurs dans les ports européens. Tout le monde ferme les yeux sur ces escroqueries à grande échelle qui accompagnent la désindustrialisation de notre pays. Kasperet n'était qu’un chauffeur, un pion parmi des milliers d'autres dans des trafics qui nous dépassent.