Citations de Danièle Henky (19)
Pourtant de chacune, j'ai appris, à chacune, j'ai écrit. Pour chacune, j'ai écrit.
Marthe et elle ont tout fait pour que la fête soit belle. Malheureusement, il n'existe pas de recettes de joie !
Pourvus de leurs masques à gaz, les soldats ressemblent à des céphalopodes ruisselants tapis dans les profondeurs d'un océan sans repos.
Le poète concilie dans ses écrits les deux versants de lui-même, il se donne a voir soldat, combattant mais aussi amoureux, nostalgique d'un bonheur passé réel ou reinversé.
-La femme est une force (...) Toute force naturelle ne se réduit ni ne se détruit. On peut la détourner, la pervertir, mais comprimée sur un point, elle se reporte vers l'autre avec plus d'intensité et plus de violence. Que deviennent donc ces forces sans emploi, ces facultés expansives, cette activité cérébrale ? Faute d'issue, elle exaspère, se décompose, c'est un trop-plein qui déborde. Maria Deraismes. Conférence.
Pas un jour sans qu'il se demande comment il a pu croire que l'amour le protégerait de la mitraille et comment il a pu l'écrire.
Non seulement la guerre prive sa génération des moments de joie et d'espérance auxquels elle aurait droit, mais elle fauche tout son passage, blesse, tué, massacre.
Ainsi la guerre, à son corps défendant, finit par représenter un jalon indéniable dans l'histoire de l'émancipation des femmes.
- Toute loi qui, à priori, gêne l'essor des individus en les frappant arbitrairement d'incapacité est non seulement anormal parce qu'elle contrarie le plan de la nature, mais, de plus, elle est immorale, parce qu'elle provoque chez ceux qu'elle spolie le désir de sortir de la légalité pour chercher ailleurs des avantages que celle-ci leur refuse.
Les femmes trop cultivées ne constituent pas des partis prisés surtout si leur dit est maigre.
Le sage est silencieux et pourtant il enseigne. Il se montre invisible et pourtant il est présent ; il a tout et ne possède rien. Il se réjouit indifféremment de chaque geste de la vie ; il habite ailleurs.
Désormais, les héros se recrutent dans les domaines de la civilisation des loisirs, sports, musique, cinéma, télévision… Ils se confondent le plus souvent avec les super-héros virtuels, tels Superman, nantis de qualités qui étaient l’apanage des preux chevaliers du passé, l’invulnérabilité et parfois même l’immortalité en prime.
Le mot grec Hêrôs (chef de guerre chez Homère, demi-dieu chez Hésiode) est pasé dans le latin classique avec le sens de demi-dieu, puis d’homme de valeur supérieure. Il n’entre dans la langue écrite française que vers 1370 pour désigner un demi-dieu ou un homme qui se distingue par des exploits guerriers hors du commun. On note que le terme « héroïne » n’apparaît qu’en 1540 pour désigner une femme de grand courage qui fait preuve de force d’âme.
Pour être reconnu comme un héros, en effet, il ne suffit pas d’accomplir cet acte qui sauve une société en péril, il faut que cet acte soit rendu public.
Un acte suffit pour être qualifié de héros quand tout une vie est nécessaire pour devenir un saint.
L’un des premiers « super-héros » fut cependant vraisemblablement inventé par l’écrivain populaire français Jean de la Hire (1878-1956) au début du XXème siècle. Ce héros a pour nom le Nyctalope.
Le prétexte est toujours un peu le même : on met en scène le personnage du criminel de guerre ou du génocidaire pour étudier son comportement, sonder ses motivations, bord pour le « comprendre » (c’est le maître-mot), dans le but (prétendument cathartique) de nous passer l’envie d’en arriver aux même extrémités. Si l’intention qui préside à cette forme d’édification paradoxale paraît louable, la méthode peut toutefois être contestée.
Littell exploite l’un des grands fantasmes de notre époque, celui qui veut que chacun de nous soit un meurtrier en puissance.
Un héros se situe entre l’aspiration métaphysique de dépassement de la condition humaine, notamment d’un point de vue physique, et l’aspiration plus réaliste d’oeuvrer pour le bien de la communauté d’un point de vue moral.