La dernière fois qu’elle avait vu sa mère, celle-ci était avachie à la table de jeu pliante, une cigarette fichée entre les lèvres. Elle avait tenté de se crêper les cheveux pour faire une choucroute, mais le résultat, plat et bancal, ressemblait à une baudruche dégonflée.
« C’est ça, t’as raison, avait-elle dit à sa fille. Laisse donc tomber le lycée et va t’installer dans cette ferme minable. »
Sourire satisfait, mauvais.
« Tu perds rien pour attendre, ma belle. Les hommes sont des loups, et certains loups sont patients. »