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Citation de AuroraeLibri


Une paysanne lavait son linge dans un étang, un chien s'étirait sur le seuil d'une maisonnette et secouait la queue pour chasser les mouches. Les choses se succédaient, inévitables et paisibles, mais je ne voyais pas comment je m'y réintégrerais jamais. On eût dit que le murmure et l'émotion de la vie continuaient autour de moi, tout près, sans me toucher, et que je demeurais isolé dans le canal de mon existence sans communication avec le grand fleuve qui coulait devant moi. Peu importait. Je m'étais trouvé, un jour, sur un pont devant la certitude de la mort et, à ce moment, l'appel de la vie et l'attrait de l'aventure m'étaient apparus plus forts que jamais. Du haut d'un seuil mystérieux, j'avais regardé la terre et vu qu'elle était bonne. Quelque chose en moi avait aspiré à une libération, à une satisfaction. L'air qui soufflait sur mon visage, la poussière éparse sous mes pieds, le passage des femmes et des hommes chers et familiers, jusqu'à la sueur de leur corps et l'odeur de leurs vêtements m'avaient attiré dans un appel suprême et définitif.

Deuxième partie: Hesta
Chapitre I
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