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Citation de Artiola


Deux heures s'étaient écoulées depuis l'installation des passagers qui n'attendaient plus que les dernières places soient occupées pour partir. Les conversations roulaient dans le bus, passant d'un rang à l'autre, comme reliées entre elles par un fil invisible. Youssef blaguait avec son voisin, un policier à la retraite qui allait rendre visite à son frère. Il lui expliqua que les deux places restaient vides, car elles portaient le mauvais oeil.
Alors, le bus serait encore là pour des années sans que personne s''y assoie ?
Finalement, deux Blancs firent leur apparition. Après s'être débarrassés de leurs grands sacs à dos que l'apprenti avait déposés sur le toit entre les cages à poules et les sacs d'ignames, ils s'assirent sur les deux places maudites. Youssef pensa que la couleur de leur peau les protégerait d'un mauvais sort. La malédiction ne concernait que les Africains.
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