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David Delhommeau (Autre)
EAN : 9782849215265
148 pages
Editions Thot (02/03/2020)
4.5/5   4 notes
Résumé :
Youssef est chauffeur de taxi dans une capitale d’Afrique de l’Ouest. Il gagne péniblement sa vie dans cette ville qu’il connaît pourtant comme sa poche. Lors d’une course, il est braqué, et le taxi qu’il louait est volé. Accusé de complicité par le propriétaire, haut gradé militaire et ancien seigneur de guerre, Youssef va quitter son pays pour échapper aux menaces de mort.

Dans une Afrique tout à la fois solidaire et cruelle, le parcours de Youssef ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Quittant son pays d'Afrique de l'Ouest pour fuir les menaces de mort des milices armées qui y entretiennent une guerre civile, Youssef va se lancer dans une migration vers le Nord avec la fuite pour seul but.
S'il a été chauffeur de taxi louvoyant dans une vie de débrouille, il devient un déraciné se fondant dans ce « peuple de voyageurs » qui traverse l'Afrique à destination de l'Europe.
Un périple à travers le Niger et la Lybie puis sur les eaux de la Méditerranée, dans lequel il va croiser la mort de près et subir le vol, la torture et la privation, rencontrant sur sa route des policiers corrompus et des marchands d'esclaves mais aussi des mains charitables et des hommes au grand coeur.
Il va participer à cette « crise migratoire » qui touche toute l'Afrique et rien ne lui sera épargné dans cette éprouvante traversée.
Un roman court qui témoigne d'un phénomène de société avec justesse et sensibilité.
L'écriture agréable de David DELHOMMEAU est limpide et imagée, et l'histoire de Youssef devrait toucher un large public de lecteurs, notamment les jeunes à qui je recommande vivement cette lecture.
Merci à Babelio et aux Editions Thot pour ce roman très réussi reçu dans le cadre d'une opération Masse Critique.
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Inspiré de faits réels, ce roman raconte le parcours difficile des migrants qui tentant d'échapper à la misère, risquent leur vie en allant vers l'inconnu.
L'auteur met en scène, Youssef, un personnage fictif qui habite en Afrique de l'Ouest. Chauffeur de taxi, il gagne juste de quoi survivre dans un pays où la pauvreté, la corruption, les vols sont omniprésents. Lorsqu'on lui vole son taxi, il sera obligé de fuir le pays pour échapper aux menaces de mort.
Quel roman émouvant et bouleversant ! J'ai beaucoup aimé l'écriture de David Delhommeau qui réussit à nous transmettre toutes les émotions du personnage principal. J'ai eu l'impression de voir la pauvreté avec mes propres yeux, j'ai senti la peur, les déceptions, le désespoir.
Un roman poignant qui fait réfléchir sur la vie difficile des migrants, sur le rôle de notre société face à la souffrance de ces gens qui n'ont pas eu de chance et qui sont nés dans le mauvais endroit.
J'aimerais mentionner aussi la couverture qui représente fidèlement l'histoire du livre. le corps du migrant est dirigé vers le bus et son regard en arrière. le bus en face de lui et le ciel couleur orange, représentent pour moi l'envie de quitter le pays et l'espoir ou les efforts pour s'en sortir. Que dire de ce regard en arrière ? C'est le passé, la famille que le migrant laisse avec désespoir derrière lui.
Je remercie Babelio pour la confiance ainsi que les Editions THOT pour la découverte de ce magnifique roman. Merci également pour le marque-page, glissé gentiment dans l'enveloppe avec le livre.
Petit GoDavid Delhommeautous les livres sur Babelio.com

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Je ne pensais pas le finir à temps ! C'est un livre d'actualité !

"Petit Go" c'est l'histoire de Youssef, un taximan dans dans une capitale d'Afrique de l'Ouest. Un jour, son taxi est volé, et lorsqu'il l'annonce à son patron, il reçoit des messages de morts. Alors, pour vivre en paix, il décide se quitter son pays.

C'est un récit touchant et émouvant qui nous plonge dans la vie d'un migrant. Quitter son pays, sa ville, c'est quelque chose de pas facile et la traverser est plus dangereuse encore...

À lire !
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Ainsi allaient la vie et la mort dans cette ville. Tout se marchandait et se payait, au mépris de toute humanité. Blessés graves et mourants devaient s’acquitter de cette taxe de vie dont personne ne savait qui en était vraiment le bénéficiaire. Ceux qui n’avaient rien retournaient chez eux ou bien mouraient à l’entrée de l’hôpital.
Face au médecin, il faudrait peut-être encore discuter et payer pour être ausculté. Tout reposait sur l’éthique de chacun et de son souvenir plus ou moins lointain du serment d’Hippocrate. Le devoir de sauver les vivants était une valeur à géométrie variable, dépendant très souvent de l’épaisseur de la liasse de billets agités sous le nez du praticien
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Koné était connu dans tout le pays. Promu chef des armées par le président, il avait été autrefois seigneur de guerre et avait amassé une fortune supérieure à celle du chef des douanes. Les braquages des banques et le pillages des mines d'or du centre du pays avaient garni la cour de sa villa de voitures américaines et italiennes. La horde de chiens huskies de la plus belle race était sa dernière acquisition. L'exercice de ses fonctions de général ne l'avait pas écarté des affaires. Propriétaire de centaines de taxis, il faisait travailler Babou en tant qu'intermédiaire de son juteux business.
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Deux heures s'étaient écoulées depuis l'installation des passagers qui n'attendaient plus que les dernières places soient occupées pour partir. Les conversations roulaient dans le bus, passant d'un rang à l'autre, comme reliées entre elles par un fil invisible. Youssef blaguait avec son voisin, un policier à la retraite qui allait rendre visite à son frère. Il lui expliqua que les deux places restaient vides, car elles portaient le mauvais oeil.
Alors, le bus serait encore là pour des années sans que personne s''y assoie ?
Finalement, deux Blancs firent leur apparition. Après s'être débarrassés de leurs grands sacs à dos que l'apprenti avait déposés sur le toit entre les cages à poules et les sacs d'ignames, ils s'assirent sur les deux places maudites. Youssef pensa que la couleur de leur peau les protégerait d'un mauvais sort. La malédiction ne concernait que les Africains.
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Chef, on m'a braqué mon taxi !
Les paroles de Youssef au jeune policier laissèrent ce dernier sans réaction. Comme d'habitude, toute demande faite à un policier, devait être répétée pour être entendue.
-Chef, on m'a braqué mon taxi !
La deuxième tentative n'avait pas plus atteint son interlocuteur, devancée par la demande d'un autre homme qui réclamait l'arrestation et la décapitation de ses agresseurs cagoulés. Les plaintes des hommes présents se succédaient de manière ininterrompue. A l'autre bout de la pièce, un policier au ventre aussi rond que les collines de l'ouest du pays consultait son téléphone, indifférent à la cohue qui traversait le commissariat. Un ticket de PMU en main, il attendait les résultats d'une course hippique qui se courait quelque part en France.
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En compagnie de dizaines d'autres, il rejoignait alors les ruelles animées pour proposer sa force de travail aux commerçants qui cherchaient des porteurs. Les hommes coutaient bien moins cher que l'entretien d'un cheval ou d'un âne.
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