AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Cielvariable


Le chef des cavaliers dépassa au petit galop le lieu où se trouvaient les chaudrons, traversa la foule et s’arrêta au centre de la prairie, devant un immense bûcher de fagots, prêt à être allumé, qui faisait le double de sa taille. Il tira sur les rênes, sur lesquelles apparurent alors les feuilles d’or qui les décoraient, et fit demi-tour pour faire face au chariot qui s’approchait, tout en se penchant pour chuchoter et calmer son cheval qui hennissait et piaffait. Lorsque le chariot s’arrêta, il ficha sa lance dans le sol, ôta son casque, qu’il posa sur sa hanche, et attendit, impassible. Il avait le front haut et fuyant car on le lui avait bandé à la naissance, ses cheveux noirs étaient serrés et attachés au sommet de sa tête, puis redescendaient en une longue queue-de-cheval, maintenant libérée de la pointe conique de son casque, où elle avait été enserrée. Il avait le teint buriné par les intempéries, les yeux bridés et le nez plat caractéristiques de son peuple. Les pointes effilées de sa moustache tombaient de chaque côté de sa bouche. Deux vilaines cicatrices tailladaient ses joues diagonalement, de la tempe au menton, refermées depuis longtemps, mais congestionnées et pourpres à cause de l’air glacial.
Commenter  J’apprécie          20





Ont apprécié cette citation (2)voir plus




{* *}