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Citation de Cielvariable


Les deux prisonniers romains avançaient en titubant sur la pente qui menait à la prairie, leurs chaînes traînant dans la neige molle. Un vent coupant balayait le plateau qui encerclait la ravine, procurant une morsure hivernale à ceux qui s’étaient rassemblés pour la cérémonie. Loin au-dessus d’eux, des aigles, qui s’étaient envolés des poings de leurs maîtres, planaient dans l’attente de la viande et du sang qu’on leur abandonnerait à l’issue de la cérémonie. Au bout de la prairie, de grands chaudrons de bronze bouillonnaient sur des brasiers, et la vapeur qu’ils produisaient formait une fine brume au-dessus des têtes. L’arôme capiteux de la viande qui cuisait, du bœuf, du mouton et du gibier, répandait ses effluves le long du ravin et autour des tentes circulaires du campement, au-delà de la source d’où l’eau sacrée commençait son voyage vers le grand fleuve, à deux jours de cheval vers l’ouest, là où s’achevait la terre des chasseurs et où commençait l’Empire romain.
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