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Citation de Des_Mondes_et_des_Mots


On nous disait dans les films et les livres que les Indiens avaient une relation sacrée avec la Terre, que nous la vénérions et la soignions. Mais assis là, à regarder Nathan, je ne ressentais aucun lien mystique avec la réserve. Je détestais nos routes de terre et nos maisons décrépites et les meutes de chiens qui arpentaient librement les rues et les chemins en grognant. Mais surtout, je détestais le fait que des gamins comme Nathan – de gentils gamins, des garçons bien – se retrouvent embarqués dans la drogue, le crime et les gangs parce qu'il n'y avait rien à faire ici. Pas de petits boulots, pas de clubs, pas de cours de tennis. Chaque mois, dans le journal Lakota Times, on pouvait lire l’annonce du suicide d’un autre jeune, une autre famille du clan des Brûlés qui avait eu le cœur arraché. Autrefois, on avait l’eyapaha, le crieur public. Il allait à la rencontre des guerriers qui revenaient de la bataille et leur demandait ce qui s’était passé pour qu’ils n'aient pas à parler de leurs propres gloires, puis il transmettait les nouvelles au peuple. Maintenant l'eyapaha, notre journal local, annonçait trop de mauvaises nouvelles et trop peu de bonnes. (p. 63)
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