Il avait neuf mois à l'époque, Beravo. C'était le plus beau bébé du wagon. Admiré de tous les voyageurs, sauf deux, trois jalouses qui feignaient l'indifférence. Mon petit faisait le tour des bras et des genoux, en éclatant de rire. Il me revenait barbouillé de biscuit, les joues luisantes d'huile de beignet. Il retrouvait mon sein avec délectation. Beravo tétant. Beravo me mangeant. S'unissant à moi. Se soudant à moi.