Sciences, arts et métiers, philosophie, diplômes et accessits, et après ? C’est en fac de sciences que l'auteur a rencontré les visages de l'inutilité, de la vanité, de la prétention et surtout celui de la vacuité. C’est en fac de philosophie qu'il a rencontré les visages de la curiosité, de la rigueur, de la logique et surtout celui de l’illusion. Le plus étrange est d’être cette entité de l’espèce humaine capable de penser bien au-delà des quelques années pendant lesquelles elle existe et qu’ensuite, tout comme c’était déjà le cas avant, de n'être plus rien nulle part. Il n’y a donc que les quelques années de l’existence pour toutes ces émotions, ces sentiments qui agitent, qui bouleversent et où la beauté des belles couleurs de l’automne ne suffit pas à apaiser la méchanceté, le mensonge, l’hypocrisie, la fausseté ; la liste est si longue qui confond l’homme pleinement compensé dans cette grégarité qu’il porte haut et qui lui promet de n’avoir finalement jamais vécu que pour satisfaire les apparences qu’il ne renie jamais ô grand jamais, même s’il s’obstine à prétendre le contraire comme pour mieux s’en convaincre lui-même. Bonne traversée ! Et sauf accident, rendez-vous dans ce lit d’hôpital où la bonne conscience, gratuite cela va de soi, ce sentiment d’avoir été irréprochable viendra mettre le seul point final à une existence tellement banale que l’instant de la mort est systématiquement soudain, car ne s’annonçant jamais et cela qui qu’ait pu être l’être-monde-fantasmé que chacun de nous est.