Le souffle
Toi seule conduit ma plume et dit ce qu’elle doit écrire, la grotte ou le plein ciel, l’amour ou la cité, l’horreur ou le silence.
Serai-je finaud ou indigné, serein ou furieux, drôle ou douloureux, médusé par un charme ou charmeur de serpents ?
La route sera-t-elle droite, creusée d’aléas, ou en quelques secondes, vivrai-je au paradis, entouré d’un harem ou étreint par une seule ?
Je te cherche partout et nulle part ne te trouve, je parcours le monde, et tu es là sous mon nez, au beau milieu de la page.
Déjà je m’efface, déjà je m’évanouis, le bipède impérieux n’est rien en ta présence, je plonge à ta suite, toi, évanescence.