David Vincent (II)

Personnellement, je me situe quelque part entre le satanisme et le paganisme - dans une espèce d'amalgame des deux. En général, je ne suis pas du genre à m'impliquer, mais ça fait maintenant un bon moment que j'ai ma carte de fidélité, entre guillemets, à l'Église de Satan. C'était quelque chose qui m'avait toujours intéressé, alors j'ai finalement décidé de les rejoindre vers la fin des années 1980. On ne retire aucun bénéfice tangible d'être un fidèle de l'Église de Satan, mais je trouve que la Bible Satanique originale écrite en 1969 par son fondateur, le Docteur Anton Lavey, offre une très bonne introduction à la pensée rebelle.

Chacun peut choisir d'avancer en suivant sa propre logique pour essayer de trouver un sens à la vie. Chacun a son idée de ce qu'il voudrait faire de son existence mais on ne sait pas toujours comment nous y prendre pour y parvenir. Mes accomplissements sont le fruit de mon travail, de mes erreurs, de mes méditations ou des enseignements que j'ai tirée de ma connaissance de l'histoire - et d'autres pourront s'inspirer pour tracer leur propre route.
Tout ce qui arrive dépend des choix qu'on fait dans la vie. J'ai envie de leur dire, Réfléchis, trouve ce que tu veux vraiment faire, prends les choses les unes après les autres et donne-toi les moyens d'y arriver quand j'entends des gens se plaindre de leur situation. Tout le monde à le droit au bonheur mais c'est à toi de faire en sorte de réunir les conditions préalables. Demande-toi qui tu es vraiment et ce qui te convient le mieux. Il ne faut pas voir son travail simplement comme un moyen de payer ses factures. Ne t'abaisse pas à devenir l'esclave de quoi que ce soit ni de personne. Vise le bonheur sans arrêt - rien ne justifie de vivre une vie misérable alors qu'on ne dispose que d'un temps limité sur cette planète - à nous de savoir le mettre à profit pour le rendre aussi agréable que possible et, idéalement, faire en sorte d'en faire profiter les autres.

Je ne vivais plus que dans la négativité la plus totale. Pourquoi les gens ne cherchent-ils d'abord qu'à voir le négatif ? Pourquoi ne pas commencer par s'intéresser à ce qui nous plaît ? Quand tu pars du mauvais pied, tu ne peux que t'enfoncer. Alors que tu pourrais aussi bien commencer par le positif, pour équilibrer la balance, même si tu trouves que ceci ou cela laisse encore à désirer. Tu ne fais que de te compliquer la tâche quand tu pars directement sur le négatif.

Je n'étais très porté sur les drogues non plus. J'ai fumé de l'herbe pour la première fois à l'âge de douze ou treize ans, mais ça n'est jamais devenu une habitude. J'aimais bien la façon dont sonnait la musique quand je planais, mais je préférais encore m'amuser à faire le con et tester le système pour voir jusqu'où je pouvais pousser mes limites.

L'internet est un alambic qui distille de la haine au vitriol, où les gens n'ont de cesse de déverser leur bile pour en faire un véritable cloaque de mauvaises intentions. Le fait d'avoir un tel outil à disposition sur lequel on promet à toutes ces choses de pulluler est incroyablement contre-productif, pour dire les choses gentiment.

Je refuse de me limiter à une seule façon de faire et de finir par avoir l'impression de travailler dans un fastfood où tu passes ton temps à toujours faire les mêmes burgers. Il n'y a rien de plus ennuyant et je finirais même par ne plus avoir envie de faire quoi que ce soit, donc j'essaye toujours de me trouver de nouveaux stimulus.

Je pense qu'on peut tous faire mieux. Chacun de nous. On devrait mieux réfléchir avant d'aller poster à tort et à travers des commentaires anonymes sur internet à propos de tout et n'importe quoi. La plupart du temps, tu n'as jamais aucun compte à rendre sur internet, et je ne prendrais part à aucun site qui offre une arène pour le vitriol et la négativité.
Et ça n'a rien à voir avec le fait que je n'aie plus le cuir aussi solide qu'avant - je me suis battu contre ma négativité pendant plus de trente ans, donc ça n'a rien de nouveau pour moi. Dans la vie, il y a des gens qui t'aiment, et ils y a des gens qui te détestent. C'est comme ça. Et on a encore atteint un autre niveau avec internet - pas un nouveau niveau d'assurance et de pouvoir comme le disaient mes potes de Pantera (en référence à la chanson « A New Level »), malheureusement, mais plutôt un nouveau niveau de déchéance.

J'applaudis la réussite, et je connais pas mal de gens qui ont eu beaucoup plus de succès que moi et qui sont devenus multimillionnaires. Je ne suis pas jaloux de leur succès, mais admiratif. Je ne regarde personne en me disant, Cet enfoiré a plus d'argent que moi ! Il existe beaucoup de gens comme ça qui n'ont que de la haine et qui trouvent ça injuste. Personnellement, je trouve ça tout à fait juste quand les gens se donnent les moyens de réussir, et c'est quelque chose que je ne saurais qu'encourager. Je vois aussi ça comme un sujet d'étude et je me demande, Comment cette personne a géré son succès ? Puis j'essaye de voir en quoi je peux me servir de ces différentes approches dans mon cas personnel.

Le metal extrême et agressif ne fonctionne vraiment bien que quand il est joué de façon nette, précise et articulé. Quand ce n'est pas le cas, c'est juste une foutue catastrophe. La frontière est vraiment mince, donc coordonner tous les musiciens pour revisiter une chanson et la jouer à différents tempos représentent un véritable défi. Ça nécessite de pouvoir s'accorder quelques moments de respiration mais sans non plus casser le rythme, plutôt que d'enchaîner sans arrêt des parties ultra rapides.

On vit une époque où le cycle des choses se boucle tellement vite que les gens ne prennent plus le temps de vraiment découvrir et savourer la musique. La capacité d'attention des auditeurs du monde d'aujourd'hui a largement diminué. L'offre est devenue tellement abondante et accessible que les gens s'arrêtent cinq minutes sur quelque chose et passent tout de suite à une autre, car on est sans cesse distraits par des tonnes de nouveautés et d'alternatives.