Langacide avait l’air d’un vieux morceau de fer rouillé, d’une épée abandonnée sur un champ de bataille, exposée au soleil et à la pluie des siècles durant. Pourtant, quand celui qui la maniait partait au combat, sa véritable essence rejaillissait. Elle sécrétait du vitriol concentré plus puissant que l’aqua regia des alchimistes, un acide capable de ronger n’importe quelle substance connue. L’épée devait être rangée dans un fourreau spécialement doublé de verre, afin de ne pas venir brûler celui qui la portait à la ceinture. Il s’agissait de l’une des armes les plus puissantes au monde, et Bisbille la maîtrisait à la perfection.