De nombreux talibans ont été faits prisonniers. Je les ai vus, entassés dans des camions sans bâche, prendre la route de Kunduz qui longe la ligne où la grande steppe vient mourir.
Je me demande combien de temps cette terre à bout de souffle cessera de souffrir de la folie des fous, de ceux qui voulurent l'enfermer sous un dôme rouge sang, dans une mosquée-monde vidée de toute image, refusant l'existence de l'autre, de la femme, du rire et de la musique, ainsi que de toute représentation, des hommes comme de Dieu, pour colorer leur toute-puissance d'une humilité pieuse, dévoyée, tragique.